Comment éliminer trop de fer ?

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Pour réduire un excès de fer dans le corps, deux options principales existent. La déféroxamine, administrée par voie intraveineuse, capture le fer et facilite son élimination par les reins. Alternativement, en cas dhémochromatose, des phlébotomies régulières permettent de diminuer le taux de fer en retirant du sang.

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L’excès de fer : comment enrayer une surcharge métallique ?

L’hémosidérose, caractérisée par une accumulation excessive de fer dans l’organisme, peut engendrer des complications sérieuses pour la santé à long terme. Si le corps dispose de mécanismes naturels pour réguler l’absorption du fer, un dysfonctionnement de ces mécanismes, comme dans le cas de l’hémochromatose héréditaire, peut conduire à une surcharge dangereuse. Heureusement, des traitements efficaces existent pour réduire ce surplus de fer et prévenir les dommages associés. Mais il est crucial de comprendre que ces traitements doivent être rigoureusement suivis sous étroite surveillance médicale. L’auto-médication est strictement déconseillée.

Contrairement à une idée reçue, il n’existe pas de solution miracle simple et rapide pour éliminer un excès de fer. Les approches thérapeutiques sont spécifiques et dépendent de la gravité de la surcharge et de la cause sous-jacente. Deux principales stratégies sont utilisées :

1. La chélation : capturer le fer pour l’éliminer.

La déféroxamine (DFO) est le principal médicament utilisé pour la chélation du fer. Administrée par voie intraveineuse, généralement à domicile ou en milieu hospitalier selon la situation, elle se lie au fer en excès, formant un complexe qui est ensuite éliminé par les reins via les urines. Ce traitement est particulièrement indiqué pour les personnes souffrant d’une surcharge de fer importante ou lorsque des phlébotomies sont impossibles ou inefficaces. Il est important de souligner que la DFO peut présenter des effets secondaires, notamment des réactions allergiques, des troubles digestifs, ou des problèmes rénaux. Une surveillance médicale régulière est donc essentielle. De nouvelles molécules chélatrices orales sont également en cours de développement et pourraient offrir des alternatives plus pratiques à l’avenir.

2. Les phlébotomies : une saignée thérapeutique.

Dans le cas de l’hémochromatose héréditaire, les phlébotomies représentent le traitement de référence. Cette procédure consiste à prélever régulièrement du sang, éliminant ainsi le fer stocké dans les globules rouges. Le volume de sang retiré et la fréquence des séances sont déterminés individuellement par le médecin, en fonction du taux de fer et de l’état de santé du patient. Les phlébotomies sont généralement bien tolérées, mais peuvent entraîner une fatigue, des vertiges, ou une légère anémie. Elles permettent, à long terme, de maintenir un taux de fer stable et de prévenir les complications liées à l’hémosidérose. Ce traitement est particulièrement adapté car il cible directement la source du problème.

Conclusion : une approche personnalisée et médicale.

L’élimination d’un excès de fer exige une approche personnalisée et rigoureusement encadrée par un médecin spécialisé. Le choix entre la chélation et les phlébotomies dépend de nombreux facteurs, incluant la cause de la surcharge, la quantité de fer stockée, l’état de santé général du patient, et sa tolérance aux traitements. Une collaboration étroite entre le patient et son équipe médicale est indispensable pour garantir l’efficacité et la sécurité du traitement, et pour prévenir les complications potentielles. Seul un diagnostic précis et un suivi régulier permettent de gérer efficacement l’excès de fer et d’améliorer la qualité de vie du patient.