Comment gérer un employé non performant ?

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Pour gérer un employé sous-performant, consignez méticuleusement chaque échange. Soyez précis et exhaustif dans vos notes, détaillant les propos tenus et les engagements pris lors de chaque rencontre. Une documentation rigoureuse est essentielle.
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Gérer l’employé sous-performant : La documentation, clé de la réussite

Gérer un employé sous-performant est une tâche délicate, exigeant tact, fermeté et, surtout, une méthodologie rigoureuse. L’aspect souvent négligé, pourtant crucial pour la réussite de cette démarche, est la documentation. Un dossier précis et exhaustif, détaillant chaque étape du processus, constitue votre meilleure protection et vous évitera bien des complications futures. Ce dossier ne doit pas servir d’arme, mais d’outil pour guider vos actions et prouver la bonne foi de votre démarche.

Phase 1 : Identifier et analyser la sous-performance.

Avant toute intervention, il est essentiel d’identifier précisément la nature de la sous-performance. Ne vous contentez pas d’impressions subjectives. Utilisez des données concrètes : chiffres de vente, rapports d’activité, évaluations de projet, retours clients, etc. Analysez les causes potentielles : manque de formation, manque de motivation, problèmes personnels, manque de clarté sur les objectifs, manque d’outils… Cette analyse objective sera le fondement de votre stratégie.

Phase 2 : Le premier entretien : Écoute et clarification.

Ce premier entretien doit être une rencontre constructive, axée sur l’écoute. Expliquez clairement les points de sous-performance, en vous appuyant sur les données collectées. Évitez les accusations, privilégiez un dialogue ouvert pour comprendre les difficultés de l’employé. Soyez attentif à ses explications et encouragez-le à s’exprimer librement. Consignation méticuleuse : notez précisément la date, l’heure, le lieu, les points abordés, les explications fournies par l’employé et vos propres interventions. Mentionnez tout accord sur des actions correctives et les délais fixés.

Phase 3 : Mise en place d’un plan d’action.

En collaboration avec l’employé, établissez un plan d’action concret, mesurable, atteignable, pertinent et temporel (SMART). Ce plan doit définir clairement les objectifs à atteindre, les actions à entreprendre, les ressources nécessaires et les échéances. Il doit également prévoir des points de suivi réguliers. Consignation méticuleuse : documentez le plan d’action par écrit, en plusieurs exemplaires (un pour l’employé, un pour vous, et un pour le service RH). Ce document doit être signé par l’employé en signe d’accord et d’engagement.

Phase 4 : Suivi et évaluations régulières.

Des points de suivi réguliers sont essentiels. Ils permettent de faire le point sur l’avancement du plan d’action, d’identifier les obstacles et d’apporter un soutien si nécessaire. Ces rencontres doivent être aussi documentées avec la même rigueur que les précédentes. Notez les progrès, les difficultés rencontrées, les actions correctives mises en place et les engagements pris.

Phase 5 : Décision finale.

Si malgré tous vos efforts et un suivi rigoureux, la situation ne s’améliore pas, il faudra envisager une décision plus radicale. Votre dossier complet et méticuleusement documenté constituera la preuve de votre démarche constructive et vous protégera juridiquement. N’hésitez pas à solliciter l’appui du service des ressources humaines pour vous accompagner dans cette étape.

Conclusion :

Gérer un employé sous-performant est un processus complexe qui demande du temps, de la patience et une approche humaine. Cependant, une documentation rigoureuse de chaque étape est essentielle pour assurer la transparence, la cohérence et la protection de l’entreprise. Elle est le garant de la réussite de votre démarche et vous évitera les litiges potentiels. N’oubliez pas que votre objectif principal est d’aider l’employé à s’améliorer, mais votre responsabilité est aussi de protéger l’entreprise.