Comment installer un patient pour le repas ?

Faciliter la prise de repas : l’importance du positionnement à hauteur du regard

L’heure du repas est un moment essentiel de la journée, synonyme de convivialité et de plaisir. Pour les personnes fragilisées ou dépendantes, elle peut cependant devenir une source d’angoisse et de difficultés. Un facteur souvent négligé, mais crucial pour une prise de repas sereine et sécurisée, est le positionnement du soignant par rapport au patient. Au-delà de l’aide à l’alimentation, adopter la bonne posture contribue significativement au confort et au bien-être de la personne aidée.

Cet article se concentre sur un aspect précis, souvent sous-estimé : l’importance de se positionner à hauteur du regard, voire légèrement en dessous, lors de l’aide au repas. Ce geste simple, mais fondamental, permet d’établir une communication non verbale rassurante et de favoriser une posture optimale pour la déglutition.

Le regard, un vecteur de communication essentiel : Se placer à hauteur des yeux du patient crée un lien privilégié, une connexion humaine qui va au-delà du simple acte de nourrir. Ce contact visuel direct permet de mieux percevoir les expressions du visage, de déceler une éventuelle gêne ou un signe de difficulté à avaler. Il installe un climat de confiance et de respect, essentiel pour une prise de repas apaisée.

Tête droite, déglutition facilitée : Maintenir la tête droite est primordial pour une déglutition efficace et sécurisée, notamment pour les personnes présentant des troubles de la déglutition (dysphagie). Se positionner trop haut oblige le patient à lever la tête, ce qui peut perturber le processus de déglutition et augmenter le risque de fausses routes. A l’inverse, se placer légèrement en dessous encourage naturellement une posture tête droite, facilitant le passage des aliments et réduisant les risques d’incidents.

Au-delà du confort, la sécurité : En adoptant cette posture, le soignant peut également réagir plus rapidement en cas de besoin. Il est plus à même d’observer les signes avant-coureurs d’une fausse route (toux, changement de couleur du visage, etc.) et d’intervenir promptement pour éviter toute complication.

Adapter la posture à chaque patient : Bien sûr, chaque patient est unique et il est important d’adapter sa posture en fonction de ses besoins et de ses capacités. L’observation attentive et la communication avec la personne aidée sont essentielles pour déterminer la position la plus confortable et la plus sécurisée pour elle. N’hésitez pas à utiliser des coussins ou des supports pour optimiser le positionnement et assurer un maintien optimal.

En conclusion, l’adoption d’une posture adéquate, à hauteur du regard ou légèrement en dessous, lors de l’aide au repas, est un geste simple, mais significatif, qui contribue grandement au confort, à la sécurité et au bien-être des personnes fragilisées. Au-delà de l’aspect pratique, il s’agit d’une marque de respect et d’attention qui humanise l’acte de nourrir et renforce le lien entre le soignant et le patient.