Comment mesurer la tension orthostatique ?

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La tension orthostatique se mesure par un examen clinique simple. On prend la tension artérielle et le pouls au repos (couché 5 min), puis debout (après 1 à 3 min), ou assis si le patient ne peut se tenir debout. La différence révèle une éventuelle hypotension orthostatique.

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Mesurer la tension orthostatique : un examen simple, mais crucial

L’hypotension orthostatique, cette chute de tension artérielle survenant lors du passage de la position couchée ou assise à la position debout, est un symptôme potentiellement révélateur de divers problèmes de santé. Son diagnostic repose sur une mesure précise et méthodique de la tension artérielle, un examen clinique simple, mais qui requiert une certaine rigueur pour garantir des résultats fiables. Contrairement à une idée répandue, il ne suffit pas de prendre la tension artérielle avant et après le changement de position. La méthode doit être précise et standardisée pour éviter les faux positifs.

Le protocole de mesure : un enchaînement précis pour des résultats fiables

La mesure de la tension orthostatique repose sur la comparaison de deux prises de tension artérielle et de fréquence cardiaque, à savoir :

  1. La position de référence : le repos couché. Le patient doit rester allongé sur le dos pendant au moins 5 minutes. Cette période de repos est essentielle pour permettre à l’organisme de retrouver un équilibre hémodynamique stable. Durant cette phase, la tension artérielle (systolique et diastolique) et le pouls sont mesurés. Il est important de noter ces valeurs avec précision. L’utilisation d’un tensiomètre électronique automatisé est généralement privilégiée pour sa simplicité et sa reproductibilité, mais un tensiomètre manuel, utilisé par un professionnel formé, reste une alternative valable.

  2. Le changement de position : passage à la position debout (ou assise). Après les 5 minutes de repos, le patient se lève lentement et se tient debout. Il est crucial qu’il évite tout mouvement brusque afin d’éviter une chute de tension artificielle. Après une période de 1 à 3 minutes debout, la tension artérielle et le pouls sont à nouveau mesurés. Si le patient ne peut pas se tenir debout en raison d’une faiblesse, d’une maladie ou d’une mobilité réduite, la mesure est effectuée en position assise. L’important est de comparer des mesures prises dans deux positions différentes, avec un laps de temps suffisamment long entre chaque mesure.

  3. L’analyse des résultats : identifier l’hypotension orthostatique. L’hypotension orthostatique est diagnostiquée si l’on observe une diminution significative de la tension artérielle systolique (de 20 mmHg ou plus) ou diastolique (de 10 mmHg ou plus) accompagnée d’une augmentation de la fréquence cardiaque (de 20 battements par minute ou plus) lors du passage de la position couchée à la position debout (ou assise). Il est crucial de noter que ces seuils peuvent varier légèrement selon les recommandations médicales et les contextes cliniques.

Au-delà de la simple mesure : prendre en compte le contexte

La mesure de la tension orthostatique est un élément important dans le diagnostic, mais elle ne doit pas être interprétée isolément. D’autres facteurs doivent être considérés, tels que les symptômes ressentis par le patient (étourdissements, vertiges, syncopes), son état de santé général, ses antécédents médicaux et les médicaments qu’il prend. Un médecin est le seul habilité à interpréter les résultats et à poser un diagnostic approprié.

En conclusion, la mesure de la tension orthostatique est un examen simple et rapide, mais sa réalisation rigoureuse est essentielle pour obtenir des résultats fiables et permettre un diagnostic précis. Il est impératif de suivre le protocole décrit ci-dessus et de consulter un professionnel de santé pour l’interprétation des résultats et la prise en charge adéquate.