Comment refaire fonctionner les glandes lacrymales ?

Restaurer l’hydratation oculaire : alternatives face à l’insuffisance lacrymale

L’œil sec, conséquence d’une production insuffisante de larmes par les glandes lacrymales, est un trouble fréquent et handicapant. Malheureusement, la science n’a pas encore trouvé de solution pour régénérer ou réparer des glandes lacrymales endommagées. L’objectif du traitement n’est donc pas de “refaire fonctionner” les glandes elles-mêmes, mais bien de pallier leur dysfonctionnement et de restaurer l’hydratation nécessaire à la surface oculaire. Ceci se fait principalement grâce à l’utilisation de substituts lacrymaux, communément appelés larmes artificielles.

Contrairement à une idée reçue, les larmes artificielles ne sont pas une simple solution saline. Leur composition est soigneusement étudiée pour imiter au plus près le film lacrymal naturel, assurant ainsi une lubrification et une protection optimales de la cornée et de la conjonctive. Elles contiennent généralement de l’eau, des électrolytes (pour reproduire la composition saline des larmes), et souvent des agents épaississants (comme l’hyaluronate de sodium ou la carboxyméthylcellulose) pour prolonger leur effet hydratant.

Le choix du type de larmes artificielles dépend de plusieurs facteurs, notamment de la sévérité de l’œil sec, de la fréquence d’utilisation nécessaire et des éventuelles intolérances. On distingue principalement deux types de conditionnement :

• Les flacons multidoses: pratiques pour une utilisation quotidienne, ils contiennent souvent un conservateur pour prévenir la contamination. Cependant, certains individus peuvent être sensibles à ces conservateurs, développant des réactions allergiques ou irritations. Dans ce cas, il est conseillé de privilégier les unidoses.

• Les unidoses stériles: Ces unidoses jetables sont dépourvues de conservateurs, garantissant une hygiène optimale et réduisant le risque d’allergies ou d’irritations. Elles sont particulièrement recommandées pour les yeux sensibles ou en cas d’utilisation fréquente. Cependant, elles sont moins économiques à long terme.

Au-delà du choix du conditionnement, il est crucial de discuter avec son ophtalmologiste ou son médecin traitant pour déterminer la meilleure solution en fonction de sa situation particulière. En effet, la cause de l’insuffisance lacrymale doit être identifiée (maladie auto-immune, effets secondaires médicamenteux, vieillissement, etc.) afin d’adapter le traitement et de prendre en charge les facteurs contributifs. Dans certains cas, des traitements complémentaires, tels que des pommades ophtalmiques ou des traitements ciblant la cause sous-jacente de l’œil sec, peuvent être nécessaires.

En conclusion, bien que la réparation des glandes lacrymales reste un défi médical, les larmes artificielles constituent une solution efficace pour gérer l’inconfort et les conséquences de l’insuffisance lacrymale. Le choix du produit et sa bonne utilisation, sous la supervision d’un professionnel de santé, sont essentiels pour garantir un confort oculaire optimal.