Comment savoir si on est résistant à l'alcool ?

Résistant à l’alcool ? Déconstruire un mythe dangereux

L’idée d’être “résistant à l’alcool” est un mythe potentiellement dangereux. Il est crucial de comprendre que la tolérance à l’alcool, c’est-à-dire la capacité à consommer de grandes quantités sans manifester visiblement d’ébriété, ne signifie absolument pas une immunité aux effets néfastes de l’alcool sur l’organisme. En réalité, une forte tolérance est souvent le signe d’une consommation excessive et d’un risque accru de développer une dépendance.

Contrairement à une idée reçue, il n’existe pas de test fiable permettant de déterminer une “résistance” à l’alcool. Certaines personnes peuvent sembler supporter de plus grandes quantités d’alcool que d’autres en apparence, mais cela est dû à divers facteurs génétiques, métaboliques et liés à l’habitude de consommation. Une morphologie différente, le sexe, l’alimentation et même la prise de médicaments peuvent influencer la façon dont l’organisme traite l’alcool. Néanmoins, ces variations n’impliquent en rien une immunité aux dommages à long terme.

La dépendance à l’alcool se caractérise par une consommation excessive, répétée et incontrôlée, malgré les conséquences négatives sur la santé physique et mentale. Ce n’est pas une simple question de tolérance. Les symptômes de la dépendance sont multiples et peuvent varier d’une personne à l’autre, mais incluent souvent :

• Des envies intenses: Une compulsion irrépressible de consommer de l’alcool, même en l’absence de soif particulière.
• Des symptômes de sevrage: Malaises physiques (tremblements, sueurs froides, nausées, vomissements, anxiété, tachycardie) lors de la diminution ou de l’arrêt de la consommation. Ces symptômes, souvent intenses, démontrent une dépendance physique à l’alcool.
• Une perte de contrôle: Difficulté à contrôler la quantité d’alcool consommée, avec des épisodes de consommation excessive malgré l’intention de modérer sa consommation.
• Négligence des responsabilités: Priorisation de la consommation d’alcool au détriment des obligations professionnelles, familiales ou sociales.
• Consommation malgré les conséquences négatives: Persistance de la consommation malgré des conséquences délétères sur la santé, les relations ou la vie professionnelle.

Si vous vous inquiétez pour votre consommation d’alcool ou celle d’un proche, il est crucial de consulter un professionnel de santé. Il est important de déconstruire le mythe de la “résistance” à l’alcool et de comprendre que l’abus d’alcool, quel que soit le niveau de tolérance apparent, peut entraîner de graves conséquences sur le long terme, notamment des problèmes de foie, de cœur, du système nerveux et des troubles mentaux. Il existe des solutions et un soutien pour surmonter la dépendance à l’alcool. N’hésitez pas à demander de l’aide.