Comment se passe un contrôle d'alcoolémie ?

Le Contrôle d’Alcoolémie : Du Souffle à l’Écran

Le contrôle d’alcoolémie, un rituel désormais familier pour beaucoup, est une procédure qui semble simple, mais qui repose sur une technologie précise et une interprétation rigoureuse. Loin de l’image populaire, il ne se résume pas à un simple souffle dans un tube. Comprendre son déroulement permet de mieux appréhender son importance en matière de sécurité routière.

Le point de départ est l’éthylotest, un instrument portable dont le rôle est de mesurer la concentration d’alcool dans l’air expiré du conducteur. Deux types d’éthylotests existent, chacun fonctionnant sur un principe différent :

1. L’éthylotest chimique (ou préliminaire) : Ce type d’appareil, souvent utilisé par les forces de l’ordre lors de contrôles routiers, repose sur une réaction chimique. Le souffle du conducteur est dirigé vers un capteur contenant des réactifs. L’alcool contenu dans l’haleine réagit avec ces réactifs, provoquant un changement de couleur. L’intensité de ce changement de couleur est proportionnelle à la concentration d’alcool. L’éthylotest chimique indique alors un résultat qualitatif (présence ou absence d’alcool) ou semi-quantitatif (estimation approximative du taux), souvent sous forme de graduations colorées. Sa précision est limitée, et il ne fournit qu’une indication préliminaire.

2. L’éthylotest électronique : Plus précis que son homologue chimique, l’éthylotest électronique utilise un capteur électrochimique qui mesure la quantité d’alcool dans l’air expiré avec plus de fiabilité. Le résultat est affiché numériquement, en milligrammes d’alcool par litre d’air expiré (mg/l). Cette valeur est ensuite convertie en gramme d’alcool par litre de sang (g/l) grâce à un algorithme, permettant une meilleure comparaison avec les seuils légaux. Malgré sa précision supérieure, cet appareil reste un outil de mesure préliminaire.

Importance du caractère préliminaire : Il est crucial de comprendre que le résultat fourni par l’éthylotest, qu’il soit chimique ou électronique, ne constitue pas une preuve définitive d’ivresse au volant. Il sert uniquement à déterminer si un dépistage plus approfondi est nécessaire. En cas de doute ou de résultat positif, le conducteur est soumis à un deuxième test, plus précis, réalisé par un prélèvement sanguin. Ce prélèvement, effectué par un professionnel de santé, permet d’obtenir une mesure définitive du taux d’alcoolémie. C’est cette mesure qui sera utilisée pour engager des poursuites judiciaires.

En conclusion, le contrôle d’alcoolémie est un processus qui implique plusieurs étapes, allant d’un simple souffle dans un tube à un prélèvement sanguin, le tout visant à assurer la sécurité routière. La compréhension de son fonctionnement, notamment le caractère préliminaire des résultats obtenus par l’éthylotest, est essentielle pour toute personne prenant le volant. La prudence et le respect des limites légales restent les meilleurs garants d’une conduite responsable.