Comment savoir si une plaie se nécrose ?

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Une nécrose de la plaie se manifeste par une coloration noire ou jaunâtre. La cicatrisation est stoppée et le risque dinfection est important. Des plaques dagglomération de filaments peuvent également être présentes, empêchant la cicatrisation.

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Comment reconnaître une nécrose de plaie ? Un danger à ne pas ignorer

Une plaie qui ne cicatrise pas est préoccupante, et la nécrose, une mort tissulaire, représente une complication grave pouvant mener à des infections systémiques et d’autres problèmes de santé. Il est crucial de savoir identifier les signes d’une nécrose afin de consulter rapidement un professionnel de santé. Contrairement à une idée répandue, la nécrose n’est pas simplement une plaie “qui ne guérit pas”, mais un processus pathologique distinct, avec des manifestations spécifiques.

Au-delà de la simple apparence : Bien que la coloration noire ou jaunâtre soit un indicateur classique, elle ne suffit pas à elle seule à diagnostiquer une nécrose. Plusieurs autres signes doivent être pris en compte pour une évaluation complète.

Signes cliniques d’une nécrose de plaie :

  • Changement de coloration : La présence de zones noires, brun foncé, ou jaunâtres, particulièrement si elles sont étendues et ne réagissent pas à la pression, est un signe important. Il faut différencier cette coloration d’une simple ecchymose (bleue, puis verdâtre puis jaunâtre en cicatrisant). La couleur noire en particulier est caractéristique d’une nécrose plus avancée. Une coloration jaunâtre peut aussi indiquer la présence d’une accumulation de pus, et donc potentiellement une nécrose.

  • Absence de cicatrisation : Malgré les soins appropriés, la plaie ne montre aucun signe d’amélioration, voire se dégrade. La formation de bourgeons charnus (tissu de granulation rose et humide signe de cicatrisation) est absente ou très limitée.

  • Texture tissulaire modifiée : La peau autour de la plaie peut être dure, froide au toucher, et sans sensibilité. Le tissu nécrosé lui-même est souvent sec, dur et peut se détacher facilement, laissant apparaître des tissus sous-jacents endommagés.

  • Exsudat anormal : Le liquide qui s’écoule de la plaie peut être épais, purulent, malodorant et de couleur foncée, témoignant d’une infection importante. La présence de débris nécrotiques dans l’exsudat est également significative.

  • Présence de filaments : Des plaques d’agglomération de filaments blanchâtres ou grisâtres peuvent être visibles à la surface de la plaie, formant une sorte de “croûte” empêchant la cicatrisation. Ces filaments correspondent souvent à des colonies bactériennes ou fongiques, favorisées par le milieu nécrotique.

  • Douleur et inflammation : Bien que parfois insensibles au toucher (à cause de la nécrose même), les zones avoisinantes peuvent être douloureuses et inflammatoires, avec une rougeur et une chaleur significatives.

Importance du diagnostic médical :

L’autodiagnostic est à proscrire. Si vous suspectez une nécrose, consultez immédiatement un médecin ou un professionnel de santé. Seul un examen clinique approfondi, potentiellement accompagné d’analyses complémentaires (cultures, biopsies), permettra de confirmer le diagnostic et de déterminer le traitement approprié, qui peut aller du débridement chirurgical à l’administration d’antibiotiques. Plus tôt la nécrose est traitée, plus les chances de guérison complète sont élevées et le risque de complications minimisé. N’attendez pas que la situation empire.