Comment traite-t-on l’anisakiase ?

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Lanisakiase se traite par endoscopie gastrique. Une pince permet lextraction des larves responsables de linfection. Le traitement est curatif et vise à éliminer physiquement les parasites.
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L’Anisakis : Traitement par endoscopie et perspectives futures

L’anisakiase, infection parasitaire causée par la consommation de poissons crus ou mal cuits contaminés par des larves d’ Anisakis, se manifeste souvent par des douleurs abdominales intenses et des symptômes digestifs. Fort heureusement, le traitement est généralement efficace et vise l’élimination directe des parasites responsables de l’infection. La méthode de choix, et de loin la plus répandue, est l’endoscopie gastrique.

L’endoscopie gastrique : le pilier du traitement curatif

L’endoscopie gastrique offre une solution curative précise et rapide à l’anisakiase. Cette procédure médicale consiste à introduire un endoscope, une fine sonde munie d’une caméra, dans l’œsophage jusqu’à l’estomac. L’image obtenue permet au médecin de visualiser les larves d’ Anisakis, souvent visibles à l’œil nu comme de petits filaments blanchâtres se déplaçant dans la muqueuse gastrique. Une fois localisées, les larves sont ensuite extraites à l’aide de pinces spécialement conçues pour cette intervention. Le geste est relativement simple et rapide, procurant un soulagement immédiat au patient.

Au-delà de l’extraction : suivi et prévention

Bien que l’extraction des larves marque la fin de l’infection aiguë, un suivi médical est recommandé. Cela permet de s’assurer de l’absence de complications et de vérifier la guérison complète. Le médecin peut prescrire des antalgiques pour soulager la douleur post-intervention et surveiller l’évolution des symptômes.

La prévention reste bien sûr la meilleure arme contre l’anisakiase. Une cuisson à cœur des poissons (à une température supérieure à 60°C) est primordiale pour éliminer les larves. La congélation à -20°C pendant 24 heures est également un moyen efficace de les détruire. Enfin, éviter la consommation de poissons crus, notamment de sushis et de ceviches, provenant de sources non fiables, limite considérablement le risque d’infection.

Perspectives futures : explorations thérapeutiques

Si l’endoscopie gastrique reste le traitement de référence, des recherches explorent d’autres voies thérapeutiques, notamment des traitements médicamenteux visant à paralyser ou éliminer les larves. Ces approches sont encore à un stade expérimental et ne remplacent pas l’efficacité de l’endoscopie pour le traitement immédiat de l’infection.

En conclusion, l’anisakiase, bien que potentiellement désagréable, est une infection généralement traitable avec succès grâce à l’endoscopie gastrique. La prévention reste toutefois essentielle pour éviter toute contamination. Le développement de nouvelles options thérapeutiques promet d’améliorer encore la prise en charge de cette parasitose dans le futur.