Pourquoi ai-je des mycoses après chaque rapport ?

Les mycoses vaginales après chaque rapport sexuel : un déséquilibre de la flore vaginale

Les mycoses vaginales sont un problème courant, affectant de nombreuses femmes. Alors que l’on associe souvent ce type d’infection à des facteurs liés à l’hygiène ou à une immunité déficiente, un facteur important et souvent négligé est la perturbation de l’équilibre naturel de la flore vaginale après un rapport sexuel.

L’équilibre délicat de la flore vaginale, composé principalement de bactéries bénéfiques, assure une protection naturelle contre les infections. Un rapport sexuel, par le contact direct et le changement de température et d’humidité dans le vagin, peut déséquilibrer cet écosystème fragile. Ce déséquilibre crée une opportunité pour les champignons, en particulier Candida albicans, présents généralement dans le corps mais contenus par la flore saine, de proliférer et de provoquer une infection.

Il est crucial de comprendre que la transmission de la mycose d’un homme à une femme est possible, même si l’homme est porteur sain. Bien que l’homme ne présente souvent pas de symptômes, il peut héberger des levures Candida, qui peuvent être transférées à sa partenaire lors d’un contact intime. Ceci souligne l’importance d’une hygiène adéquate pour les deux partenaires, même en l’absence de symptômes apparents.

Plusieurs facteurs peuvent aggraver ce déséquilibre. L’utilisation de certains produits, comme certains types de savons ou de douches vaginales, peuvent perturber la flore vaginale. Un déséquilibre hormonal, comme celui observé lors de la grossesse ou de la ménopause, peut également rendre la femme plus vulnérable aux infections.

Il est important de noter que les mycoses vaginales après chaque rapport sexuel ne signifient pas forcément une infection transmise sexuellement (IST). Cependant, il est crucial de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis et un traitement adapté. Seule une évaluation médicale permettra de déterminer la cause sous-jacente de la mycose et de mettre en place le traitement le plus efficace.

Pour prévenir les mycoses vaginales, il est conseillé d’adopter des pratiques d’hygiène saine, de maintenir un équilibre hormonal optimal et de communiquer ouvertement avec son partenaire au sujet de la santé intime. L’utilisation de préservatifs, malgré le rôle d’une mycose non liée à une IST, peut contribuer à préserver l’équilibre de la flore vaginale. Si des symptômes persistent malgré ces mesures, une consultation médicale rapide est recommandée pour un traitement efficace.