Pourquoi dort-on mal après le sport ?

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Linsomnie post-entraînement peut résulter dune élévation de la température corporelle et dune libération dhormones stimulantes. Le sentiment dénergie perçu nindique pas forcément un meilleur sommeil, mais plutôt une adaptation physique à leffort.

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Pourquoi le sport, parfois, nous empêche de dormir ?

On vante souvent les bienfaits du sport sur le sommeil. Pourtant, certains d’entre nous constatent l’effet inverse : des difficultés d’endormissement ou un sommeil agité après une séance d’entraînement. Ce paradoxe, loin d’être une exception, s’explique par des mécanismes physiologiques complexes liés à l’effort physique. Si le sport, pratiqué régulièrement et à des heures appropriées, favorise un sommeil réparateur, il peut, dans certaines circonstances, perturber notre repos nocturne.

Le coupable ? Une activation physiologique persistante après l’effort. L’exercice physique, surtout s’il est intense ou pratiqué tard le soir, augmente notre température corporelle. Or, l’endormissement est favorisé par une légère baisse de cette température. Ce décalage thermique peut donc retarder l’arrivée du sommeil et rendre son installation plus difficile.

De plus, le sport stimule la production de différentes hormones, notamment le cortisol et l’adrénaline. Ces hormones, essentielles à la performance sportive, ont un effet stimulant sur le système nerveux. Elles nous maintiennent en état d’alerte, augmentent notre vigilance et notre énergie. Si cette stimulation est bénéfique pendant l’exercice, elle peut devenir contre-productive au moment du coucher, empêchant le corps et l’esprit de se détendre pour un sommeil paisible.

Il est important de distinguer la sensation d’énergie ressentie après le sport de la qualité réelle du sommeil. On peut se sentir plein de vitalité après une séance d’entraînement, et pourtant expérimenter un sommeil fragmenté ou superficiel. Cette énergie perçue n’est pas synonyme d’un sommeil réparateur, mais plutôt le reflet des adaptations physiologiques de l’organisme à l’effort. Le corps, stimulé par l’activité physique, continue de fonctionner à un rythme plus élevé, même au repos.

Alors, comment profiter des bienfaits du sport sans sacrifier son sommeil ? L’adaptation est la clé. Écouter son corps et observer ses réactions individuelles face à l’exercice physique permet d’identifier les pratiques les plus propices à un bon sommeil. Privilégier des activités modérées en fin de journée, terminer sa séance d’entraînement au moins trois heures avant le coucher et intégrer des rituels relaxants avant de dormir, comme un bain chaud ou une séance de méditation, peuvent contribuer à un sommeil réparateur et optimiser les bénéfices de l’activité physique.