Pourquoi je tiens de moins en moins l'alcool ?

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Le métabolisme de lalcool ralentit avec lâge, notamment en raison dune efficacité hépatique diminuée. Le foie, moins performant, élimine lalcool plus lentement, expliquant une tolérance moindre. Cette modification physiologique est inévitable avec le temps.
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Pourquoi l’alcool et moi, c’est de moins en moins l’amour fou ?

J’ai remarqué récemment un changement subtil mais bien réel dans ma relation avec l’alcool. Là où avant quelques verres ne me faisaient ni chaud ni froid, aujourd’hui, le même volume me laisse une sensation moins agréable, voire carrément désagréable. Et je me suis rendu compte que je ne suis pas le seul : autour de moi, plusieurs amis de mon âge partagent ce constat. Serait-ce l’âge qui nous rattrape ? Il semblerait que oui.

En creusant un peu, j’ai découvert que ce phénomène a une explication physiologique bien précise : le ralentissement du métabolisme de l’alcool lié au vieillissement. Au cœur de ce processus se trouve notre foie, véritable usine de détoxification de l’organisme. Avec le temps, son efficacité diminue. Imaginez une machine bien huilée qui, après des années de bons et loyaux services, commence à montrer des signes de fatigue. C’est un peu ce qui se passe avec notre foie.

Ce ralentissement de l’activité hépatique a une conséquence directe sur la façon dont notre corps gère l’alcool. Le foie, moins performant, met plus de temps à éliminer l’éthanol, la molécule responsable des effets de l’alcool. Conséquence : l’alcool reste plus longtemps dans notre système, et ses effets, même à dose réduite, sont amplifiés et prolongés. C’est ce qui explique cette sensation d’être plus rapidement “pompette” qu’avant, ou de subir un lendemain de fête plus difficile.

Il ne s’agit pas d’une faiblesse personnelle ou d’un manque de volonté, mais bien d’une modification physiologique inévitable. Notre corps évolue, et notre tolérance à l’alcool diminue naturellement avec le temps. Accepter ce changement est crucial. Continuer à boire comme à vingt ans, alors que notre corps ne réagit plus de la même manière, peut avoir des conséquences néfastes sur notre santé.

Ce constat m’a amené à repenser ma consommation. Apprendre à écouter les signaux de mon corps, réduire les quantités, privilégier la qualité à la quantité, et surtout, accepter qu’un verre de vin de temps en temps est peut-être plus raisonnable qu’une soirée bien arrosée. Finalement, vieillir, c’est aussi apprendre à adapter ses habitudes et à savourer les plaisirs de la vie avec modération. Et pour moi, en ce qui concerne l’alcool, c’est une leçon que j’ai bien retenue.