Pourquoi la glycémie monte et descend-elle ?

Le Yoyo Glycémique : Pourquoi notre Sucre Sanguin Fluctue-t-il ?

Notre glycémie, c’est-à-dire la concentration de glucose (sucre) dans notre sang, n’est pas une constante immuable. Elle effectue des variations naturelles tout au long de la journée, influencées par une multitude de facteurs, parfois imprévisibles. Comprendre ces fluctuations est crucial pour prévenir les complications liées à une hyperglycémie (taux de sucre trop élevé) ou à une hypoglycémie (taux de sucre trop bas).

Contrairement à une idée reçue, la glycémie ne monte et ne descend pas uniquement en fonction de notre alimentation. Bien que les apports glucidiques jouent un rôle majeur, d’autres éléments entrent en jeu, créant un véritable “yoyo glycémique” dont la compréhension nécessite une approche globale.

Les facteurs influençant les variations glycémiques : un jeu d’équilibres délicats

Plusieurs mécanismes interagissent pour réguler la glycémie. L’insuline, hormone sécrétée par le pancréas, joue un rôle central en permettant au glucose de pénétrer dans les cellules pour y être utilisé comme source d’énergie. Lorsque la glycémie augmente après un repas, l’insuline est libérée pour faire baisser ce taux. En l’absence ou en cas de dysfonctionnement de ce mécanisme (diabète), cette régulation est perturbée.

Voici quelques facteurs clés expliquant les fluctuations :

• L’alimentation et les choix nutritionnels: La quantité et la nature des glucides ingérés influencent directement la glycémie. Des aliments à index glycémique élevé (IG élevé) entraînent une augmentation rapide du sucre sanguin, tandis que les aliments à IG bas induisent une élévation plus progressive et durable. La composition du repas (lipides, protéines) module également l’impact sur la glycémie.

• L’activité physique: L’exercice physique stimule l’absorption du glucose par les muscles, contribuant à faire baisser la glycémie. À l’inverse, un manque d’activité physique peut accentuer les variations.

• Le stress: Le stress physique ou émotionnel provoque une libération d’hormones comme l’adrénaline et le cortisol, qui augmentent la glycémie.

• Le sommeil: Un manque de sommeil peut perturber la régulation hormonale et influencer la sensibilité à l’insuline, favorisant des fluctuations glycémiques.

• Les médicaments: Certains médicaments peuvent interférer avec la régulation de la glycémie. Comme mentionné précédemment, des erreurs de dosage de l’insuline ou des hypoglycémiants oraux (sulfamides) peuvent engendrer des variations importantes. D’autres médicaments, tels que certains anti-arythmiques, antidépresseurs, corticoïdes ou analgésiques, peuvent également avoir un impact, parfois indirect, sur la glycémie. Il est crucial d’en informer son médecin traitant.

• Les maladies: Certaines maladies, comme le diabète, les maladies du foie ou des reins, peuvent perturber la régulation de la glycémie.

• La génétique: La prédisposition génétique joue un rôle dans la sensibilité à l’insuline et la régulation de la glycémie.

• Les carences nutritionnelles: Une carence en certains nutriments, notamment en glucides, peut entraîner une hypoglycémie. Cependant, il est important de souligner que cette carence doit être importante et prolongée pour avoir un impact significatif.

Conclusion : une surveillance personnalisée

Les fluctuations de la glycémie sont un phénomène complexe résultant d’une interaction de nombreux facteurs. Une surveillance régulière, notamment pour les personnes diabétiques ou à risque, est essentielle pour adapter son traitement et prévenir les complications. En adoptant un mode de vie sain (alimentation équilibrée, activité physique régulière, gestion du stress), il est possible de minimiser les variations excessives et de maintenir une glycémie stable, contribuant ainsi à une meilleure santé globale. N’hésitez pas à consulter votre médecin ou un professionnel de santé pour obtenir des conseils personnalisés.