Pourquoi mon corps supporte mal la chaleur ?

Pourquoi mon corps supporte-t-il mal la chaleur ? Décryptage d’une sensibilité exacerbée.

La chaleur estivale, synonyme de vacances et de détente pour beaucoup, peut se transformer en véritable calvaire pour d’autres. Si certains s’épanouissent sous le soleil, d’autres souffrent d’une intolérance à la chaleur qui va bien au-delà d’une simple gêne. Transpiration excessive, fatigue intense, nausées, vertiges… Les symptômes peuvent être multiples et significativement impacter le quotidien. Mais pourquoi certains organismes tolèrent-ils mal la chaleur ? La réponse réside dans un délicat équilibre, celui entre la production et l’évacuation de la chaleur corporelle.

Notre corps est une véritable usine thermique, produisant constamment de la chaleur, même au repos. Cette production augmente lors d’efforts physiques, de la digestion, ou en présence de certaines pathologies. Pour maintenir une température interne stable, autour de 37°C, l’organisme doit évacuer cet excès de chaleur. C’est là qu’interviennent des mécanismes précis, principalement la transpiration et la vasodilatation périphérique (dilatation des vaisseaux sanguins proches de la peau). L’intolérance à la chaleur apparaît lorsque cet équilibre est rompu, soit par une production excessive de chaleur, soit par une difficulté à l’évacuer efficacement.

Plusieurs facteurs peuvent perturber ce fragile équilibre. Du côté de la production excessive, certaines conditions médicales entrent en jeu. Une infection accompagnée de fièvre, par exemple, augmente la température corporelle et sollicite intensément les mécanismes de refroidissement. L’hyperthyroïdie, caractérisée par une hyperactivité de la glande thyroïde, accélère le métabolisme et donc la production de chaleur. Certains médicaments peuvent également avoir cet effet secondaire.

Du côté de l’évacuation, plusieurs éléments peuvent entraver le processus. La déshydratation, en réduisant le volume sanguin et la capacité à transpirer, limite l’efficacité du refroidissement. L’obésité, en créant une isolation thermique supplémentaire, rend l’évacuation de la chaleur plus difficile. Certains troubles circulatoires peuvent également perturber la vasodilatation et donc le transfert de chaleur vers la périphérie. L’âge est également un facteur important : les personnes âgées ont une capacité de thermorégulation moins performante.

Enfin, certains facteurs environnementaux aggravent l’intolérance à la chaleur : une forte humidité ambiante limite l’évaporation de la sueur, rendant la transpiration moins efficace. Le port de vêtements inadaptés, trop épais ou synthétiques, empêche la peau de respirer et favorise l’accumulation de chaleur.

En conclusion, l’intolérance à la chaleur résulte d’une interaction complexe entre des facteurs internes, liés à l’organisme, et des facteurs externes, liés à l’environnement. Identifier la cause de cette sensibilité exacerbée est essentiel pour mettre en place des mesures adaptées, qu’il s’agisse d’adapter son mode de vie, de traiter une pathologie sous-jacente ou de prendre des précautions particulières lors des périodes de fortes chaleurs. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé si vous souffrez d’une intolérance importante à la chaleur afin d’obtenir un diagnostic précis et des conseils personnalisés.