Pourquoi ne pas se laver après un rapport ?

Le lavage post-coïtal : un mythe à déconstruire

Contrairement à une idée reçue, se précipiter sous la douche après un rapport sexuel n’est pas une nécessité médicale. Si l’envie de se rafraîchir est compréhensible, elle ne repose sur aucune recommandation scientifique et peut même, dans certains cas, s’avérer contre-productive. Ce réflexe, souvent ancré dans les mœurs et alimenté par une certaine vision de la “propreté” après l’acte sexuel, mérite d’être déconstruit.

L’idée que le vagin nécessite un nettoyage immédiat après un rapport est particulièrement infondée. L’écosystème vaginal possède ses propres mécanismes d’auto-nettoyage et d’équilibre, assurés par sa flore bactérienne naturelle. Un lavage excessif, surtout avec des savons parfumés ou des produits antiseptiques, peut perturber cet équilibre fragile et augmenter le risque d’infections vaginales comme les mycoses ou la vaginose bactérienne. L’eau claire suffit amplement pour une toilette intime externe si on en ressent le besoin.

Du côté masculin, le lavage systématique du pénis après un rapport n’est pas non plus indispensable. Un nettoyage simple à l’eau claire est suffisant. L’usage excessif de savons peut, là aussi, irriter la peau et perturber l’équilibre cutané.

La seule recommandation médicale réellement importante après un rapport sexuel concerne la miction. Uriner après l’acte, quel que soit le sexe, permet d’évacuer les bactéries qui auraient pu remonter dans l’urètre pendant le rapport, réduisant ainsi significativement le risque d’infection urinaire, notamment de cystite.

En résumé, privilégiez l’écoute de votre corps et de ses sensations plutôt que de céder à des injonctions hygiénistes infondées. L’eau claire et la miction sont vos meilleurs alliés après un rapport sexuel, pour un bien-être intime respectueux de l’équilibre naturel de votre corps. Si vous avez des doutes ou des questions concernant votre hygiène intime, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé.