Pourquoi une personne en fin de vie refuse-t-elle de manger ?

3 voir

Le refus de nourriture en fin de vie résulte souvent de problèmes digestifs (vidange gastrique lente, constipation), métaboliques (insuffisance rénale ou hépatique), ou deffets secondaires médicamenteux. Plusieurs facteurs peuvent donc être impliqués.

Commentez 0 J'aime

La faim oubliée: Pourquoi un être cher en fin de vie refuse-t-il de manger?

Face à la maladie, le corps se consume, et le besoin vital de nourriture semble parfois s’estomper. Le refus de manger en fin de vie est un phénomène complexe et douloureux pour les proches, générant souvent inquiétudes et incompréhensions. Ce refus n’est pas un caprice, mais un signal envoyé par l’organisme, un message que nous devons comprendre et respecter.

Des causes multiples:

Le refus de nourriture en fin de vie peut avoir des causes multiples, souvent interdépendantes.

  • Des problèmes digestifs: La vidange gastrique ralentit, la constipation devient fréquente, la digestion devient difficile et douloureuse. L’appétit diminue naturellement face à ces difficultés.
  • Des troubles métaboliques: L’insuffisance rénale ou hépatique, fréquentes en fin de vie, peuvent altérer la perception du goût et de l’odorat, rendant les aliments moins attrayants.
  • Des effets secondaires médicamenteux: Certains médicaments peuvent provoquer des nausées, des vomissements ou une sécheresse buccale, rendant l’alimentation difficile.
  • Une fatigue accrue: La maladie épuise les forces, rendant l’effort de manger trop difficile et fatigant.
  • Une perte de la sensation du goût et de l’odorat: La maladie peut altérer ces sens, rendant les aliments fades et peu appétissants.
  • Une perte d’intérêt pour la vie: En fin de vie, l’individu peut se retirer du monde et perdre l’envie de se nourrir, privilégiant le repos et l’apaisement.

Une approche sensible:

Comprendre les raisons du refus de manger est crucial pour offrir un accompagnement adapté. Il est important de ne pas forcer l’alimentation, mais de privilégier le confort et le bien-être du patient.

  • Écouter et respecter: Accepter le refus de manger comme une expression de ses besoins et de sa fatigue.
  • Offrir des alternatives: Proposer des petites quantités de nourriture savoureuse et facile à avaler. Privilégier des aliments frais et naturels, en adaptant les textures et les saveurs aux goûts du patient.
  • Hydrater correctement: L’hydratation est essentielle, même si le patient refuse de manger. Proposer de l’eau, du jus de fruits frais, des bouillons ou des glaçons.
  • Soutenir le patient: L’entourage joue un rôle crucial en offrant un soutien moral et affectif. La présence réconfortante et les paroles d’amour contribuent à apaiser le patient et à lui donner un sentiment de sécurité.

L’accompagnement médical:

En cas de refus de nourriture prolongé, un suivi médical est indispensable. Un médecin peut évaluer l’état général du patient et déterminer si une intervention médicale est nécessaire. Il peut prescrire des médicaments pour soulager les symptômes, ou proposer une alimentation artificielle par voie orale ou nasogastrique si l’état du patient le requiert.

Un accompagnement humanisé:

Le refus de manger en fin de vie est un signe tangible de la fragilité humaine. Il est important de comprendre que ce n’est pas une défaite, mais un passage. Accepter le refus de manger et offrir un accompagnement bienveillant et sensible, permet de garantir le respect de la dignité et du confort du patient en fin de vie.

En conclusion, le refus de manger en fin de vie est un phénomène complexe et multifactoriel. Il est crucial d’adopter une approche sensible et humaine, en respectant les besoins du patient et en l’accompagnant dans cette phase délicate de sa vie.