Quand je marche, je suis instable. ?

Quand la marche devient une épreuve : comprendre l’instabilité et ses origines potentielles

Se déplacer avec assurance est un acte que la plupart d’entre nous tiennent pour acquis. Pourtant, pour certaines personnes, chaque pas représente un défi, une bataille contre l’instabilité. Si vous vous reconnaissez dans cette situation, si vous vous sentez déséquilibré, chancelant ou hésitant lorsque vous marchez, il est crucial de comprendre les raisons possibles de cette difficulté.

L’instabilité à la marche n’est pas un symptôme à prendre à la légère. Elle peut non seulement impacter votre qualité de vie, en limitant vos activités et en augmentant le risque de chutes, mais elle peut également être le signe avant-coureur de problèmes de santé sous-jacents, notamment d’ordre neurologique.

Pourquoi suis-je instable quand je marche ?

Le maintien de l’équilibre lors de la marche est un processus complexe qui implique la coordination de nombreux systèmes :

• Le système nerveux : Le cerveau, la moelle épinière et les nerfs périphériques travaillent ensemble pour contrôler les muscles et la sensibilité.
• Le système vestibulaire : Situé dans l’oreille interne, il nous renseigne sur notre position dans l’espace et nous aide à maintenir l’équilibre.
• Le système musculo-squelettique : Les muscles et les articulations des jambes, des pieds et du tronc sont essentiels pour se déplacer et maintenir la stabilité.

Une perturbation dans l’un de ces systèmes peut entraîner une instabilité à la marche.

Les causes neurologiques potentielles : un signal d’alerte

L’article initial mentionne à juste titre l’importance d’explorer les causes neurologiques. Voici quelques-unes des affections qui peuvent se manifester par une démarche instable :

• La maladie de Parkinson : Cette maladie neurodégénérative affecte les cellules nerveuses du cerveau responsables de la production de dopamine, un neurotransmetteur essentiel pour le contrôle des mouvements. Elle peut se traduire par des tremblements, une rigidité musculaire, une lenteur des mouvements (bradykinésie) et une instabilité posturale, rendant la marche difficile et incertaine.

• La sclérose en plaques (SEP) : Cette maladie auto-immune affecte la myéline, la gaine protectrice des fibres nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. Elle peut entraîner une variété de symptômes neurologiques, dont des problèmes d’équilibre, de coordination et de force musculaire, affectant ainsi la marche.

• Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) : Un AVC survient lorsque le flux sanguin vers le cerveau est interrompu, privant les cellules nerveuses d’oxygène et de nutriments. Les séquelles d’un AVC peuvent inclure une faiblesse musculaire, une paralysie, des problèmes de coordination et des troubles de l’équilibre, entravant la marche.

• Les lésions de la moelle épinière : Les lésions de la moelle épinière peuvent perturber la communication entre le cerveau et les muscles, entraînant une faiblesse, une paralysie et des problèmes de coordination, affectant la capacité à marcher.

• Les neuropathies : Les neuropathies, ou atteintes des nerfs périphériques, peuvent causer une perte de sensation et une faiblesse musculaire, notamment dans les pieds et les jambes, rendant la marche instable.

• Les troubles cérébelleux : Le cervelet joue un rôle crucial dans la coordination des mouvements. Les troubles cérébelleux, qu’ils soient dus à une maladie, une blessure ou une malformation, peuvent entraîner une ataxie, c’est-à-dire un manque de coordination qui se manifeste par une démarche instable et saccadée.

Au-delà des causes neurologiques

Bien que les causes neurologiques soient importantes à considérer, d’autres facteurs peuvent également contribuer à l’instabilité à la marche :

• Les problèmes d’oreille interne : Les troubles du système vestibulaire peuvent provoquer des vertiges et des problèmes d’équilibre.
• Les problèmes de vue : Une mauvaise vision peut rendre difficile l’évaluation de la distance et de la profondeur, augmentant le risque de chutes.
• Les problèmes musculo-squelettiques : L’arthrite, les problèmes de hanche ou de genou, ou les problèmes de pieds peuvent rendre la marche douloureuse et instable.
• Certains médicaments : Certains médicaments peuvent provoquer des étourdissements, des somnolences ou des problèmes de coordination, affectant l’équilibre.
• L’âge : Le vieillissement naturel peut entraîner une perte de force musculaire, une diminution de la sensibilité et une altération de l’équilibre.

Que faire si je suis instable quand je marche ?

La première étape est de consulter un médecin. Il effectuera un examen physique et neurologique pour déterminer la cause de votre instabilité. Il pourra également vous prescrire des examens complémentaires, tels qu’une IRM cérébrale, une étude de la conduction nerveuse ou un test d’équilibre.

Le traitement dépendra de la cause sous-jacente. Il peut inclure des médicaments, de la physiothérapie, de l’ergothérapie ou, dans certains cas, une intervention chirurgicale.

En conclusion

L’instabilité à la marche est un symptôme complexe qui peut avoir de nombreuses causes. Il est important de ne pas l’ignorer et de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié. Ne laissez pas l’instabilité vous priver de votre mobilité et de votre qualité de vie. Agir tôt peut faire toute la différence.