Quel antihypertenseur introduire ?

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Pour lhypertension artérielle, une monothérapie est préférable en première intention. On privilégie un diurétique thiazidique, un inhibiteur calcique, un IEC ou un ARA II, idéalement en prise unique quotidienne.

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Choisir le bon antihypertenseur : une décision personnalisée

L’hypertension artérielle (HTA) est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires. Face à un diagnostic d’HTA, la prescription d’un traitement médicamenteux est souvent nécessaire. La première étape cruciale est le choix de l’antihypertenseur initial, une décision qui doit être individualisée et prendre en compte plusieurs facteurs. Si les recommandations préconisent une monothérapie en première intention, quel antihypertenseur privilégier parmi les différentes classes disponibles ?

L’objectif principal du traitement antihypertenseur est de ramener la pression artérielle à des valeurs cibles, généralement inférieures à 140/90 mmHg, et ainsi réduire le risque de complications cardiovasculaires. Pour atteindre cet objectif tout en minimisant les effets secondaires et en favorisant l’observance, la monothérapie, c’est-à-dire l’utilisation d’un seul médicament, est privilégiée au démarrage.

Quatre classes d’antihypertenseurs se distinguent comme traitement de première intention : les diurétiques thiazidiques, les inhibiteurs calciques (ICA), les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II). L’idéal est d’opter pour une prise unique quotidienne, simplifiant la prise du médicament et améliorant l’adhésion du patient au traitement.

Le choix entre ces quatre classes dépendra du profil du patient, en tenant compte de ses antécédents médicaux, de ses comorbidités, de son âge et des éventuelles contre-indications.

  • Diurétiques thiazidiques : efficaces et peu coûteux, ils sont particulièrement indiqués chez les patients âgés, en cas d’œdèmes ou d’insuffisance cardiaque.

  • Inhibiteurs calciques : ils sont souvent privilégiés en présence d’une tachycardie ou de migraines. Certains ICA peuvent également être bénéfiques en cas d’angor stable.

  • IEC et ARA II : ces deux classes présentent des mécanismes d’action proches et sont particulièrement recommandées en cas de néphropathie diabétique, d’insuffisance cardiaque ou après un infarctus du myocarde. Les ARA II sont souvent préférés en cas de toux induite par les IEC.

Il est important de noter que cette liste n’est pas exhaustive et que d’autres antihypertenseurs peuvent être utilisés dans des situations spécifiques. Par exemple, les bêtabloquants, bien que moins prescrits en première intention aujourd’hui, peuvent être envisagés en cas d’angor, d’anxiété ou après un infarctus du myocarde.

Enfin, la décision finale concernant le choix de l’antihypertenseur initial revient au médecin, après un bilan complet et une discussion avec le patient. Un suivi régulier est indispensable pour ajuster le traitement si nécessaire et s’assurer de son efficacité et de sa tolérance. L’implication du patient dans la prise en charge de son HTA est également essentielle pour garantir le succès du traitement à long terme.