Quel est l’antidote au sulfate de magnésium ?

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En cas dintoxication au sulfate de magnésium, le gluconate de calcium (1g IV en 3 minutes) est lantidote principal ; des doses répétées sont possibles. Alternativement, 500mg de chlorure de calcium à 10% IV (5-10 minutes) peuvent être administrés.

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L’antidote au sulfate de magnésium : le gluconate de calcium en première ligne

Le sulfate de magnésium est un médicament utilisé dans diverses situations cliniques, notamment pour traiter la pré-éclampsie et l’éclampsie, ainsi que certaines arythmies cardiaques. Bien qu’efficace, une administration excessive ou une élimination rénale insuffisante peuvent entraîner une intoxication au sulfate de magnésium, potentiellement grave. Dans de tels cas, connaître l’antidote et son administration rapide est crucial.

L’antidote de choix pour contrer les effets toxiques du sulfate de magnésium est le gluconate de calcium. Il agit en antagonisant les effets du magnésium sur le système neuromusculaire et cardiaque. La dose recommandée est de 1 gramme administré par voie intraveineuse (IV) en 3 minutes. Si les symptômes persistent ou réapparaissent, des doses répétées de gluconate de calcium peuvent être nécessaires, sous surveillance médicale étroite.

Une alternative au gluconate de calcium, bien que moins fréquemment utilisée, est le chlorure de calcium. On peut administrer 500 mg de chlorure de calcium à 10% par voie intraveineuse sur une période de 5 à 10 minutes. Le choix entre le gluconate de calcium et le chlorure de calcium dépendra du contexte clinique et des préférences du médecin.

Il est important de souligner que l’administration de l’antidote doit être réalisée dans un cadre hospitalier, sous la supervision d’un professionnel de santé. Une surveillance continue des fonctions vitales, notamment la fréquence respiratoire, la pression artérielle et l’électrocardiogramme (ECG), est essentielle pour évaluer l’efficacité du traitement et ajuster la posologie si nécessaire.

Au-delà de l’administration de l’antidote, la prise en charge de l’intoxication au sulfate de magnésium peut inclure des mesures de soutien telles que l’assistance respiratoire et l’hydratation intraveineuse. En cas d’insuffisance rénale, l’hémodialyse peut être envisagée pour accélérer l’élimination du magnésium de l’organisme.

En conclusion, le gluconate de calcium constitue l’antidote principal en cas d’intoxication au sulfate de magnésium. Son administration rapide et appropriée, associée à une surveillance médicale attentive, permet de limiter les complications et d’améliorer le pronostic. Le chlorure de calcium représente une alternative viable, bien que moins couramment utilisée. La prévention de l’intoxication, par un dosage précis du sulfate de magnésium et une surveillance de la fonction rénale, reste primordiale.