Quel est le meilleur examen pour les glandes salivaires ?

Quel est le meilleur examen pour les glandes salivaires ? Un panorama des techniques d’imagerie

L’exploration des glandes salivaires, qu’il s’agisse d’un diagnostic de routine ou de la suspicion d’une pathologie, nécessite une approche multimodale. Il n’existe pas de “meilleur” examen unique, le choix optimal dépendant de plusieurs facteurs, notamment les symptômes du patient, l’histoire médicale et la suspicion diagnostique du praticien. Cependant, plusieurs techniques d’imagerie offrent des informations complémentaires et permettent d’établir un diagnostic précis.

L’examen clinique : le point de départ incontournable

Avant toute imagerie, un examen clinique minutieux par un spécialiste ORL ou un chirurgien maxillo-facial est primordial. L’inspection visuelle, la palpation des glandes et l’évaluation de la fonction salivaire constituent les premiers éléments d’appréciation. Cet examen permet souvent d’identifier des anomalies comme des gonflements, des nodules ou des modifications de la consistance des glandes.

L’imagerie : plusieurs techniques pour une exploration complète

Plusieurs techniques d’imagerie sont utilisées pour compléter l’examen clinique et fournir des informations plus détaillées sur la structure et la fonction des glandes salivaires :

• L’échographie: C’est souvent le premier examen d’imagerie réalisé. Non invasive et peu coûteuse, elle permet de visualiser la morphologie des glandes, de détecter des masses et d’évaluer leur vascularisation grâce à l’échographie Doppler. Cependant, sa résolution peut être limitée pour certaines lésions profondes.

• L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) : L’IRM est une technique de choix pour l’évaluation des lésions des glandes salivaires. Elle offre une excellente résolution spatiale, permettant de visualiser finement les tissus mous et de différencier les différentes structures anatomiques. Elle est particulièrement utile pour caractériser la nature bénigne ou maligne d’une lésion, grâce à l’analyse de ses caractéristiques morphologiques et de son signal.

• Le scanner (TDM – Tomodensitométrie) : Le scanner est moins performant que l’IRM pour la visualisation des tissus mous des glandes salivaires. Il est toutefois utile pour évaluer l’extension d’une lésion, notamment en cas de suspicion d’invasion osseuse. Son intérêt principal réside dans sa capacité à détecter les calcifications.

• La scintigraphie salivaire: Cette technique fonctionnelle permet d’évaluer la fonction des glandes salivaires. Elle est utile dans le diagnostic des pathologies obstructives ou inflammatoires.

• La TEP/CT (Tomographie par Emission de Positons couplée à un scanner) : Comme mentionné, la TEP/CT a une place spécifique dans le diagnostic du cancer des glandes salivaires. Elle n’est généralement pas le premier examen réalisé, mais elle est indiquée lorsque l’IRM ou le scanner ne permettent pas de localiser précisément la tumeur ou d’évaluer son extension. Elle est particulièrement utile pour la planification chirurgicale ou la radiothérapie en identifiant les ganglions lymphatiques atteints. Son utilisation est justifiée par le fort impact de la mise en évidence de métastases sur la prise en charge thérapeutique.

Conclusion:

Le choix du meilleur examen pour les glandes salivaires dépend du contexte clinique. L’échographie est souvent le premier examen réalisé, suivie d’une IRM si nécessaire. Le scanner est utilisé de façon complémentaire, et la TEP/CT est réservée aux cas spécifiques de suspicion de cancer. La scintigraphie salivaire intervient pour évaluer la fonction glandulaire. Une concertation entre différents spécialistes est souvent nécessaire pour établir le meilleur plan d’exploration et assurer un diagnostic précis et adapté.