Quel est le risque de prendre trop de calcium ?

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La consommation excessive de calcium à long terme peut entraîner une hypercalciurie (taux élevé de calcium dans les urines), augmentant le risque de calculs rénaux. Elle peut également favoriser la calcification des tissus rénaux (néphrocalcinose), un problème qui peut être aggravé par certaines conditions médicales.

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L’excès de calcium : un bienfait qui tourne au mal ?

Le calcium est souvent perçu comme un allié indispensable pour la santé osseuse. Publicités, recommandations nutritionnelles, tout converge pour nous encourager à consommer suffisamment de calcium, notamment les produits laitiers. Mais comme pour beaucoup de nutriments, la frontière entre bienfait et excès est ténue. Si un apport insuffisant peut fragiliser le squelette, une consommation excessive de calcium peut également comporter des risques, souvent sous-estimés. Qu’en est-il réellement ?

L’organisme humain régule finement l’absorption et l’élimination du calcium. Lorsque l’apport est trop important, le surplus n’est pas forcément assimilé par les os, contrairement à une idée répandue. Au contraire, il peut perturber l’équilibre délicat du métabolisme calcique et entraîner des complications, parfois sérieuses.

Un des principaux risques liés à une surconsommation de calcium à long terme est l’hypercalciurie, c’est-à-dire une concentration excessive de calcium dans les urines. Ce phénomène augmente significativement le risque de formation de calculs rénaux, des concrétions solides et douloureuses qui peuvent obstruer les voies urinaires. L’hypercalciurie est souvent asymptomatique et peut passer inaperçue pendant des années, jusqu’à la manifestation de coliques néphrétiques.

Au-delà des calculs rénaux, l’excès de calcium peut également favoriser la calcification des tissus rénaux, appelée néphrocalcinose. Cette accumulation de calcium dans le parenchyme rénal peut, à terme, altérer la fonction rénale. Certaines pathologies, comme l’hyperparathyroïdie primaire (une production excessive d’hormone parathyroïdienne), augmentent la susceptibilité à la néphrocalcinose et aggravent les conséquences d’une consommation excessive de calcium.

Il est important de noter que ces risques sont principalement liés à une surconsommation prolongée de calcium, souvent issue de la prise excessive de suppléments calciques sans avis médical. Une alimentation équilibrée et variée apporte généralement la quantité de calcium nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. Avant d’envisager une supplémentation, il est crucial de consulter un professionnel de santé pour évaluer ses besoins réels et éviter les effets indésirables d’un apport excessif. Le dosage du calcium urinaire peut être un outil précieux pour dépister une hypercalciurie et adapter les apports en conséquence.

En conclusion, si le calcium est essentiel à la santé, il est important de respecter les apports nutritionnels recommandés et d’éviter l’automédication. Privilégier les sources naturelles de calcium, varier son alimentation et consulter un professionnel de santé en cas de doute sont les clés d’un apport calcique optimal et sans risque.