Quel est le taux du mauvais cholestérol à ne pas dépasser ?

10 voir
Un taux de cholestérol non-HDL supérieur ou égal à 4,2 mmol/L chez les adultes de 18 à 79 ans nécessite une intervention, incluant modifications du mode de vie et/ou traitement médicamenteux. La moyenne se situe à 3,39 mmol/L.
Commentez 0 J'aime

Le mauvais cholestérol : quel seuil ne pas franchir ?

Le cholestérol, souvent présenté comme l’ennemi numéro un du cœur, est une substance grasse essentielle à l’organisme. Cependant, un excès de “mauvais” cholestérol, plus précisément le cholestérol non-HDL (High-Density Lipoprotein, ou lipoprotéines de haute densité), augmente considérablement le risque de maladies cardiovasculaires. Alors, quel est le taux à ne pas dépasser ? Comprendre ce chiffre est crucial pour préserver sa santé.

Le cholestérol non-HDL englobe toutes les lipoprotéines sauf le HDL, le “bon” cholestérol qui transporte le cholestérol en excès vers le foie pour élimination. C’est donc le cholestérol non-HDL qui se dépose sur les parois artérielles, formant des plaques d’athérome et obstruant progressivement la circulation sanguine. Cette accumulation est à l’origine de maladies coronariennes, d’accidents vasculaires cérébraux et d’autres problèmes cardiovasculaires graves.

Le seuil critique : 4,2 mmol/L

Actuellement, les recommandations françaises et internationales s’accordent sur un seuil critique de 4,2 mmol/L de cholestérol non-HDL pour les adultes âgés de 18 à 79 ans. Au-delà de ce niveau, une intervention médicale est nécessaire. Ceci ne signifie pas automatiquement la prescription de médicaments, mais plutôt la mise en place d’une stratégie globale intégrant à la fois des modifications du mode de vie et, si nécessaire, un traitement pharmacologique.

Il est important de souligner que ce seuil de 4,2 mmol/L est une valeur indicative. La prise en compte d’autres facteurs de risque, tels que l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l’obésité, les antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires, et l’âge, est essentielle pour une évaluation personnalisée du risque. Un individu présentant plusieurs facteurs de risque peut nécessiter une intervention même avec un taux de cholestérol non-HDL légèrement inférieur à 4,2 mmol/L.

La moyenne et la nécessité d’une surveillance régulière

Le taux moyen de cholestérol non-HDL se situe actuellement autour de 3,39 mmol/L. Cependant, cette moyenne ne doit pas masquer l’importance d’un suivi régulier. Même avec un taux apparemment “normal”, il est crucial de maintenir un style de vie sain pour prévenir toute augmentation future.

Agir sur son mode de vie:

Avant même d’envisager un traitement médicamenteux, des modifications du mode de vie sont primordiales et peuvent souvent suffire à contrôler le taux de cholestérol non-HDL. Ces modifications incluent :

  • Une alimentation équilibrée: privilégier les fruits, légumes, céréales complètes, poissons gras et limiter les graisses saturées et trans, le cholestérol alimentaire et les sucres raffinés.
  • Une activité physique régulière: au moins 30 minutes d’exercice modéré la plupart des jours de la semaine.
  • La perte de poids: si nécessaire, pour atteindre un indice de masse corporelle (IMC) sain.
  • L’arrêt du tabac: le tabagisme est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires.
  • La limitation de la consommation d’alcool.

En conclusion, bien que le seuil de 4,2 mmol/L de cholestérol non-HDL soit un repère important, une approche personnalisée est nécessaire pour la gestion du cholestérol. Un suivi régulier auprès de son médecin traitant, associé à un engagement pour un mode de vie sain, reste la meilleure prévention contre les risques cardiovasculaires. N’hésitez pas à discuter de vos taux de cholestérol avec votre médecin pour une interprétation précise et des conseils adaptés à votre situation.