Quel produit pour faire repartir le cœur ?

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Pour relancer le cœur, on peut utiliser des inhibiteurs calciques tels que lIsoptine (40 mg et 120 mg), le Vérapamil Sandoz, le Vérapamil Teva ou le Vérapamil Viatris.

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Réanimer le Cœur : Au-delà des Inhibiteurs Calciques, une Vue d’Ensemble

Face à un arrêt cardiaque, chaque seconde compte. La priorité absolue est de rétablir une circulation sanguine efficace et de réoxygéner le cerveau. Si les inhibiteurs calciques, tels que l’Isoptine (40 mg et 120 mg), le Vérapamil Sandoz, le Vérapamil Teva ou le Vérapamil Viatris, peuvent jouer un rôle dans certaines situations spécifiques, il est crucial de comprendre qu’ils ne sont pas la solution de première intention pour “faire repartir le cœur” dans un contexte d’arrêt cardiaque soudain.

L’arrêt cardiaque : Un tableau complexe

L’arrêt cardiaque est une urgence médicale caractérisée par une cessation brutale de l’activité cardiaque, entraînant l’absence de pouls et de respiration. Les causes sont multiples :

  • Problèmes cardiaques: Crise cardiaque (infarctus du myocarde), arythmies graves (fibrillation ventriculaire, tachycardie ventriculaire), cardiomyopathies.
  • Problèmes respiratoires: Asphyxie, noyade.
  • Traumatismes: Hémorragies massives, choc électrique.
  • Surdoses médicamenteuses ou empoisonnements.
  • Hypothermie sévère.

Les étapes clés de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP)

Face à un arrêt cardiaque, la RCP est la procédure standard pour augmenter les chances de survie. Elle comprend :

  1. Appeler les secours : Composer immédiatement le 112 ou le numéro d’urgence local pour demander une assistance médicale qualifiée.
  2. Démarrer les compressions thoraciques : Placer les mains au centre de la poitrine et effectuer des compressions fortes et rapides (environ 100-120 compressions par minute) pour faire circuler le sang.
  3. Ventilation artificielle (bouche-à-bouche) : Après 30 compressions, effectuer 2 insufflations pour oxygéner les poumons. Si vous n’êtes pas formé ou que vous n’êtes pas à l’aise, concentrez-vous sur les compressions thoraciques continues.
  4. Défibrillation (si disponible) : L’utilisation d’un défibrillateur automatisé externe (DAE) est essentielle, car de nombreux arrêts cardiaques sont causés par des arythmies traitables par un choc électrique.

Le rôle des médicaments dans la réanimation

Si les compressions thoraciques et la défibrillation sont les piliers de la réanimation, des médicaments peuvent être administrés par les professionnels de santé pour aider à stabiliser le patient :

  • Adrénaline: Un vasoconstricteur puissant qui augmente la pression artérielle et facilite la circulation sanguine vers le cerveau et le cœur.
  • Amiodarone ou Lidocaïne: Anti-arythmiques utilisés pour traiter certaines arythmies ventriculaires récalcitrantes.

Inhibiteurs calciques : Dans quel contexte ?

Les inhibiteurs calciques, comme le Vérapamil ou l’Isoptine, sont principalement utilisés pour traiter certaines affections cardiaques, telles que :

  • Hypertension artérielle.
  • Angine de poitrine.
  • Certaines arythmies supraventriculaires (tachycardie supraventriculaire).

Ils ne sont généralement pas utilisés en première intention dans la réanimation d’un arrêt cardiaque causé par une fibrillation ventriculaire ou une tachycardie ventriculaire sans pouls. Leur utilisation, si elle est envisagée, se fait sous contrôle médical strict et dans des contextes très spécifiques.

En résumé :

“Faire repartir le cœur” lors d’un arrêt cardiaque est une course contre la montre qui repose avant tout sur la RCP rapide et efficace et, si disponible, la défibrillation. Les médicaments, y compris les inhibiteurs calciques, peuvent jouer un rôle complémentaire sous la supervision de professionnels de santé, mais ne remplacent pas les gestes essentiels de la réanimation. La formation aux gestes de premiers secours et la familiarisation avec l’utilisation d’un DAE peuvent faire la différence entre la vie et la mort.