Quelle est la mauvaise fréquence cardiaque ?

La fréquence cardiaque : quand le rythme s’emballe

Notre cœur, moteur infatigable de notre organisme, bat en rythme, assurant une circulation sanguine constante. Mais ce rythme, apparemment immuable, peut se dérégler, entraînant des conséquences parfois graves. Alors, quelle est la mauvaise fréquence cardiaque ? Il n’existe pas de réponse unique et simple, car la “mauvaise” fréquence cardiaque dépend de nombreux facteurs, notamment l’âge, le niveau d’activité physique, l’état de santé général et le contexte.

Cependant, on considère généralement qu’une fréquence cardiaque au repos supérieure à 100 battements par minute (bpm) chez un adulte peut être considérée comme tachycardie, soit une fréquence cardiaque anormalement rapide. Cette limite n’est toutefois pas absolue. Un individu entraîné, par exemple, peut présenter une fréquence cardiaque au repos légèrement plus élevée sans que cela ne soit forcément pathologique. De même, une activité physique intense augmentera naturellement la fréquence cardiaque, atteignant des valeurs bien supérieures à 100 bpm, voire jusqu’à 175 bpm ou plus chez certains athlètes.

La difficulté réside donc dans la distinction entre une tachycardie physiologique, c’est-à-dire normale en fonction de l’activité ou de la situation, et une tachycardie pathologique, signe d’un problème de santé sous-jacent. Une fréquence cardiaque au repos constamment supérieure à 100 bpm, sans explication évidente comme une activité physique intense ou une consommation de caféine ou de tabac, doit faire l’objet d’une consultation médicale.

Parmi les causes possibles d’une tachycardie pathologique, on retrouve :

• La fibrillation auriculaire: Cette arythmie cardiaque, caractérisée par une contraction désorganisée des oreillettes, est une cause fréquente de tachycardie. Elle peut entraîner des symptômes variés, allant de palpitations et d’essoufflement à des malaises, des étourdissements, voire une perte de connaissance. Le risque majeur de la fibrillation auriculaire réside dans la formation de caillots sanguins, pouvant conduire à un accident vasculaire cérébral (AVC).

• Les troubles thyroïdiens: Une hyperthyroïdie, caractérisée par une production excessive d’hormones thyroïdiennes, peut accélérer la fréquence cardiaque.

• L’anémie: Une diminution du nombre de globules rouges dans le sang oblige le cœur à travailler plus pour oxygéner les tissus, ce qui peut se traduire par une tachycardie.

• Certaines infections: Des infections comme la grippe ou une infection pulmonaire peuvent provoquer une tachycardie.

• La déshydratation: Une perte importante de liquide corporel peut également accélérer la fréquence cardiaque.

• La consommation excessive de caféine ou d’alcool: Ces substances peuvent stimuler le système nerveux et augmenter la fréquence cardiaque.

Heureusement, de nombreuses options thérapeutiques existent pour gérer une tachycardie pathologique. Le traitement dépendra de la cause sous-jacente et peut inclure des médicaments (bêtabloquants, antiarythmiques…), des interventions chirurgicales (ablation par radiofréquence…) ou des modifications du style de vie (régime alimentaire, activité physique adaptée…).

En conclusion, il est crucial de surveiller sa fréquence cardiaque et de consulter un professionnel de santé si vous présentez une tachycardie persistante ou si vous ressentez des symptômes associés comme des palpitations, des vertiges, ou des malaises. Une prise en charge précoce permet de prévenir des complications potentiellement graves. N’hésitez pas à vous munir d’un tensiomètre avec mesure de la fréquence cardiaque pour un suivi personnel, mais n’oubliez jamais que cela ne remplace pas l’avis d’un médecin.