Quelle est une bonne V02 Max ?

Décryptage de la VO2 Max : Au-delà des chiffres, l’importance de la personnalisation

La VO2 Max, cette valeur souvent citée comme le graal de la performance en endurance, est comparable à la cylindrée d’un moteur. Un chiffre élevé, généralement exprimé en millilitres d’oxygène consommés par kilogramme de poids corporel et par minute (ml/kg/min), suggère une meilleure capacité à utiliser l’oxygène et donc, une meilleure endurance. Des valeurs impressionnantes de 80 à 97,5 ml/kg/min sont observées chez les athlètes d’élite, suscitant admiration et parfois, une certaine frustration chez les sportifs amateurs. Mais se focaliser uniquement sur ces chiffres extrêmes peut être trompeur. Alors, qu’est-ce qu’une “bonne” VO2 Max ?

La réalité est qu’il n’existe pas de réponse universelle. Une VO2 Max “bonne” est avant tout personnelle et relative. Elle dépend de plusieurs facteurs, dont l’âge, le sexe, la génétique, le niveau d’entraînement et la pratique sportive. Comparer sa VO2 Max à celle d’un athlète professionnel est aussi pertinent que comparer la puissance de sa voiture citadine à celle d’une Formule 1. Les objectifs et les contextes sont radicalement différents.

Plutôt que de viser un chiffre absolu, il est plus judicieux de se concentrer sur l’évolution de sa propre VO2 Max. Une augmentation, même minime, témoigne d’une amélioration de sa condition physique et de sa capacité à soutenir des efforts prolongés. C’est cette progression personnelle qui doit être la source de motivation.

De plus, la VO2 Max n’est pas le seul facteur déterminant la performance en endurance. D’autres éléments entrent en jeu, comme le seuil lactique, l’efficacité de la foulée, la force musculaire, la résistance mentale et la stratégie de course. Un athlète avec une VO2 Max légèrement inférieure peut tout à fait surpasser un autre ayant une VO2 Max plus élevée grâce à ces autres paramètres.

Enfin, il est important de souligner que la mesure de la VO2 Max nécessite un équipement spécialisé et un protocole rigoureux. Les estimations fournies par les montres connectées ou les applications sportives, bien que pratiques, restent des approximations et ne remplacent pas un test réalisé en laboratoire.

En conclusion, une “bonne” VO2 Max n’est pas un chiffre magique, mais une valeur en constante évolution, reflétant l’adaptation de l’organisme à l’entraînement. Privilégiez une approche individualisée, axée sur votre progression personnelle et intégrant l’ensemble des facteurs contribuant à la performance en endurance. La quête d’une meilleure VO2 Max doit être un outil de motivation, non une source de pression ou de comparaison stérile.