Pourquoi le VO2 max après acclimatation à l'altitude est-il toujours réduit malgré la normalisation de la teneur en O2 artériel ?

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En altitude, malgré lacclimatation restaurant la saturation artérielle en O₂, le VO₂ max reste diminué. La baisse de la pression atmosphérique limite lapport dO₂ aux muscles, même si le cœur et les poumons travaillent plus intensément pour compenser.

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Pourquoi le VO2 max après acclimatation à l’altitude est-il toujours réduit malgré la normalisation de la teneur en O2 artériel ?

En haute altitude, l’air est moins dense, ce qui entraîne une diminution de la pression partielle de l’oxygène (PO2). En réponse à cette diminution de PO2, le corps déclenche une série de mécanismes d’acclimatation, notamment une augmentation du nombre de globules rouges et une augmentation du volume sanguin, afin d’augmenter la capacité de transport de l’oxygène.

Après une acclimatation, la saturation artérielle en oxygène (SaO2) revient à des niveaux normaux, ce qui indique que le sang est correctement oxygéné. Cependant, malgré la normalisation de la SaO2, le VO2 max, qui représente la quantité maximale d’oxygène que le corps peut utiliser pendant l’exercice, reste réduit en altitude.

Cette réduction persistante du VO2 max est principalement due à la diminution de la pression atmosphérique, qui limite la quantité d’oxygène disponible pour les muscles. Même si le cœur et les poumons travaillent plus intensément pour compenser la diminution de la PO2, ils ne peuvent pas entièrement compenser la perte d’oxygène disponible.

En outre, l’acclimatation à l’altitude entraîne des modifications de la circulation sanguine et de la fonction mitochondriale, qui peuvent également contribuer à la réduction du VO2 max. Ces modifications comprennent une augmentation de la pression artérielle pulmonaire, une diminution du débit sanguin cutané et une diminution de l’activité des enzymes mitochondriales impliquées dans la production d’énergie.

Par conséquent, malgré la normalisation de la SaO2 après l’acclimatation à l’altitude, le VO2 max reste réduit en raison de la limitation de l’apport en oxygène due à la diminution de la pression atmosphérique et aux modifications physiologiques induites par l’altitude. Ces facteurs entravent la capacité du corps à fournir de l’oxygène aux muscles pendant l’exercice, ce qui entraîne une réduction de la performance aérobie.