Quelle hormone quand on pleuré ?

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Le chagrin provoque la libération dendorphines, hormones du bien-être, améliorant lhumeur et réduisant le stress (cortisol). Cest pourquoi on se sent souvent mieux après avoir pleuré.

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Le mystère des larmes : quelles hormones sont impliquées dans le soulagement après un bon pleur ?

Le soulagement éprouvé après un bon moment de larmes est une expérience universelle, pourtant mal comprise. Si l’idée que pleurer est cathartique est répandue, la chimie hormonale sous-jacente à ce sentiment de bien-être post-pleurs reste moins explicitée. L’affirmation courante que les endorphines, ces hormones du bien-être, jouent un rôle majeur, est partiellement vraie, mais une image plus nuancée se dessine lorsqu’on examine le processus hormonal complexe impliqué.

Contrairement à une idée simpliste qui réduit l’effet à une simple libération d’endorphines, le processus est plus subtil et implique une interaction complexe entre plusieurs hormones et neurotransmetteurs. Si les endorphines contribuent effectivement à la sensation de calme et d’apaisement post-pleurs en inhibant la douleur et en stimulant une sensation de plaisir, leur rôle n’est pas isolé.

En effet, l’acte de pleurer lui-même est une réponse physiologique à un stress émotionnel intense. Ce stress déclenche une cascade d’événements hormonaux. Le cortisol, l’hormone du stress, est initialement secrété en grandes quantités, contribuant à la manifestation physique du stress (accélération cardiaque, tension musculaire…). Or, pleurer agit comme une valve de décompression pour ce surplus de cortisol. L’expression des émotions par les larmes permet une régulation progressive du niveau de cortisol, diminuant ainsi le sentiment d’anxiété et de tension.

Au-delà du cortisol et des endorphines, d’autres hormones et neurotransmetteurs contribuent probablement à l’effet bénéfique du pleur. La prolactine, impliquée dans l’allaitement mais aussi dans la régulation du sommeil et de l’humeur, pourrait jouer un rôle dans le sentiment de détente qui suit un épisode de pleurs. De même, l’ocytocine, souvent qualifiée d'”hormone de l’amour”, intervient dans la régulation sociale et pourrait participer à la sensation de réconfort et de connexion à soi ou aux autres après un bon pleur.

En conclusion, l’amélioration de l’humeur après avoir pleuré n’est pas uniquement attribuable à une simple libération d’endorphines. Il s’agit d’un processus plus complexe impliquant une régulation hormonale multifactorielle, avec une diminution du cortisol, une possible libération de prolactine et d’ocytocine, et une contribution des endorphines à la sensation de bien-être. La recherche future devra approfondir ces interactions hormonales pour mieux comprendre le mécanisme complexe et bénéfique de ce que l’on appelle communément le “soulagement par les larmes”.