Quelles sont les hormones qui font grossir ?

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Ghréline et leptine, régulant lappétit, le cortisol (hormone du stress), et les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) influençant le métabolisme, ainsi que la testostérone, impactent le poids corporel. Dautres hormones jouent également un rôle, mais ces-ci sont les plus significatives.

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Les hormones du poids : au-delà de la simple prise de kilos

Prendre du poids n’est jamais aussi simple qu’une simple équation calories consommées versus calories dépensées. Notre corps est un écosystème complexe régulé par un orchestre hormonal, et la prise de poids, qu’elle soit légère ou significative, est souvent le reflet d’un déséquilibre au sein de ce système. Si certaines hormones contribuent directement à l’augmentation de la masse grasse, d’autres influencent indirectement le poids en modifiant l’appétit, le métabolisme ou la répartition des graisses. Décryptons le rôle des principales hormones impliquées dans la prise de poids.

Les régulateurs de l’appétit : Ghréline et Leptine

Le duo ghréline-leptine joue un rôle central dans la régulation de notre appétit. La ghréline, surnommée “l’hormone de la faim”, est produite par l’estomac et stimule l’appétit. Des niveaux élevés de ghréline peuvent conduire à une suralimentation et, par conséquent, à une prise de poids. A l’inverse, la leptine, produite par les cellules adipeuses, signale au cerveau la satiété. Une résistance à la leptine, c’est-à-dire une incapacité du cerveau à correctement interpréter les signaux de satiété envoyés par la leptine, peut mener à une prise de poids persistante, même lorsque les réserves de graisse sont importantes.

Le cortisol : l’hormone du stress, un facteur aggravant

Le cortisol, souvent appelé “hormone du stress”, est sécrété par les glandes surrénales en réponse au stress physique ou psychologique. A court terme, il peut stimuler la glycémie et fournir de l’énergie. Cependant, un niveau de cortisol chronique et élevé favorise le stockage des graisses, notamment au niveau abdominal, et peut perturber le métabolisme, contribuant ainsi à la prise de poids. Le stress persistant est donc un facteur important à prendre en compte dans la gestion du poids.

Les hormones thyroïdiennes : le moteur du métabolisme

Les hormones thyroïdiennes, T3 (triiodothyronine) et T4 (thyroxine), régulent le métabolisme basal, c’est-à-dire la quantité d’énergie que notre corps dépense au repos. Une hypothyroïdie, caractérisée par une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes, ralentit le métabolisme, ce qui peut entraîner une prise de poids et une sensation de fatigue. Inversement, une hyperthyroïdie, avec une production excessive d’hormones thyroïdiennes, peut accélérer le métabolisme et conduire à une perte de poids.

La testostérone : un impact différencié selon le sexe

La testostérone, bien qu’associée principalement aux hommes, est présente chez les femmes, bien à des niveaux plus faibles. Cette hormone influence la répartition de la graisse corporelle. Chez les hommes, une baisse de testostérone peut entraîner une augmentation de la masse grasse, notamment au niveau abdominal. Chez les femmes, le rôle de la testostérone sur le poids est plus complexe et moins bien compris.

Au-delà des principales hormones : un réseau complexe

Il est important de souligner que d’autres hormones, comme l’insuline, l’hormone de croissance (GH), ou encore les hormones ovariennes chez la femme, jouent également un rôle, même si moins prépondérant, dans la régulation du poids. La prise de poids est donc le résultat d’un réseau complexe d’interactions hormonales, et une approche globale, incluant une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et la gestion du stress, est essentielle pour maintenir un poids santé. En cas de prise de poids inexpliquée ou importante, il est crucial de consulter un médecin pour identifier les causes sous-jacentes et adapter un traitement approprié.