Quels sont les aliments à éviter en cas de polyarthrite rhumatoïde ?

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Pour gérer la polyarthrite rhumatoïde, modérez votre consommation dalcool, de thé et de café. Privilégiez un apport suffisant en vitamine D et limitez le sel et les protéines animales pour préserver votre capital osseux.

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Polyarthrite Rhumatoïde : Ce que vous mangez peut impacter vos douleurs – Les Aliments à Surveiller

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune chronique qui attaque principalement les articulations, causant inflammation, douleur et raideur. Si la prise en charge de la PR repose sur des traitements médicamenteux, l’alimentation joue un rôle non négligeable dans la gestion des symptômes et l’amélioration de la qualité de vie. Loin d’être un simple régime, il s’agit d’adopter des habitudes alimentaires éclairées pour limiter l’inflammation et protéger les articulations.

Contrairement à une liste d’aliments interdits, l’approche idéale consiste à identifier les aliments qui peuvent exacerber l’inflammation ou impacter négativement le capital osseux, souvent fragilisé par la PR et certains traitements.

Les Consommations à Modérer, Voire à Éviter:

  • L’Alcool : Bien qu’une consommation modérée d’alcool ne soit pas systématiquement déconseillée, il est crucial d’être conscient de son impact. L’alcool peut interagir avec certains médicaments utilisés pour traiter la PR et, dans certains cas, augmenter l’inflammation. Une consultation avec votre médecin traitant est indispensable pour déterminer une limite de consommation appropriée en fonction de votre situation personnelle.

  • Le Thé et le Café : Ces boissons, populaires pour leur effet stimulant, peuvent avoir des effets contrastés. Chez certaines personnes, la caféine contenue dans le thé et le café peut contribuer à l’anxiété et perturber le sommeil, ce qui peut indirectement aggraver la perception de la douleur. Il est donc conseillé d’observer attentivement votre réaction à ces boissons et de réduire votre consommation si vous constatez un lien entre leur ingestion et l’intensification des symptômes. Préférez les tisanes non théinées ou le café décaféiné.

  • L’Excès de Sel : La consommation excessive de sel favorise la rétention d’eau et peut potentiellement amplifier l’inflammation. Soyez particulièrement vigilant concernant les aliments transformés, souvent riches en sodium caché. Apprenez à lire attentivement les étiquettes et privilégiez les aliments frais.

  • L’Excès de Protéines Animales : Une consommation excessive de viande rouge et de produits laitiers peut, chez certaines personnes, favoriser la production de composés inflammatoires dans l’organisme. Il est recommandé de diversifier vos sources de protéines en privilégiant les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots), les céréales complètes, le tofu et les poissons gras riches en oméga-3, connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires.

L’Importance de la Vitamine D :

La vitamine D joue un rôle crucial dans la santé osseuse et le fonctionnement du système immunitaire. Les personnes atteintes de PR sont souvent déficientes en vitamine D, ce qui peut aggraver la progression de la maladie et augmenter le risque d’ostéoporose. Une exposition régulière au soleil (avec les précautions nécessaires) et une alimentation riche en vitamine D (poissons gras, œufs) sont importantes. Une supplémentation en vitamine D peut être envisagée sur avis médical.

En conclusion :

Il n’existe pas de régime unique pour la polyarthrite rhumatoïde. L’objectif est d’adopter une alimentation équilibrée, riche en nutriments anti-inflammatoires et respectueuse de votre propre sensibilité. Tenir un journal alimentaire peut vous aider à identifier les aliments qui exacerbent vos symptômes. La consultation d’un diététicien ou d’un nutritionniste spécialisé dans les maladies inflammatoires chroniques peut vous apporter un accompagnement personnalisé pour mettre en place une stratégie alimentaire adaptée à votre situation. N’oubliez pas que l’alimentation est un pilier essentiel de la prise en charge de la PR, mais elle doit toujours s’inscrire en complément du traitement médical prescrit par votre rhumatologue.