Quels sont les premiers signes de l'apnée du sommeil ?

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Ronflements forts, pauses respiratoires nocturnes, sommeil agité et somnolence diurne intense suggèrent une apnée du sommeil. Une polysomnographie, examen du sommeil, confirme le diagnostic et évalue sa gravité.

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Au-delà des Ronflements : Détecter les Premiers Signaux de l’Apnée du Sommeil

L’apnée du sommeil, trouble respiratoire fréquent et souvent méconnu, se manifeste par des pauses répétées de la respiration pendant le sommeil. Si les ronflements bruyants sont un signe courant, ils ne constituent qu’une partie de l’iceberg. Identifier les premiers signes, souvent subtils, est crucial pour un diagnostic précoce et une prise en charge efficace. Car au-delà de la gêne occasionnée par le trouble lui-même, l’apnée du sommeil peut engendrer des conséquences graves sur la santé à long terme.

Contrairement à une idée reçue, l’apnée du sommeil n’est pas uniquement caractérisée par des ronflements assourdissants. Bien que ceux-ci soient un indicateur fort, ils ne sont pas systématiques, et leur intensité n’est pas directement corrélée à la gravité de l’apnée. Il est donc primordial de se pencher sur d’autres symptômes, souvent plus insidieux :

1. Les pauses respiratoires nocturnes (apnées): Ce symptôme clé est souvent rapporté par le partenaire de couchage. Ces pauses, pouvant durer de quelques secondes à plusieurs minutes, peuvent être accompagnées d’un ronflement bruyant suivi d’un silence soudain, ponctué parfois d’un bruit de respiration haletante ou d’un souffle court. L’individu souffrant d’apnée ne ressent pas forcément ces interruptions respiratoires pendant son sommeil.

2. Une somnolence diurne excessive (hypersomnie): Ce symptôme est souvent le plus perceptible pour la personne concernée. Malgré une nuit apparemment complète de sommeil, une fatigue intense et une somnolence irrésistible persistent tout au long de la journée, affectant la concentration, la productivité et même la sécurité au volant. Cette fatigue n’est pas simplement une “mauvaise nuit”, mais un signe d’un sommeil non réparateur.

3. Un sommeil agité et non réparateur: Des réveils nocturnes fréquents, des sueurs nocturnes inexpliquées, des cauchemars, ou une sensation générale de malaise au réveil, peuvent témoigner d’un sommeil perturbé par des épisodes d’apnée. Le corps ne parvient pas à atteindre les phases de sommeil profond et réparateur, engendrant cette fatigue persistante.

4. Céphalées matinales: Les maux de tête apparaissant au réveil, sans cause apparente, peuvent être liés à une baisse du taux d’oxygène dans le sang pendant la nuit, caractéristique de l’apnée du sommeil.

5. Troubles de l’humeur et de la concentration: L’apnée du sommeil peut aussi affecter l’humeur, entraînant une irritabilité accrue, une dépression ou des troubles de l’attention et de la mémoire.

6. Hypertension artérielle et autres problèmes de santé: À terme, une apnée du sommeil non traitée peut contribuer à l’apparition ou à l’aggravation de maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2 et d’autres problèmes de santé. La présence de ces maladies, même sans les symptômes précédemment cités, doit inciter à consulter.

Si vous reconnaissez plusieurs de ces signes chez vous ou chez un proche, il est essentiel de consulter un médecin ou un spécialiste du sommeil. Le diagnostic de l’apnée du sommeil se fait par une polysomnographie, un examen du sommeil réalisé en laboratoire spécialisé, qui permet de mesurer les paramètres respiratoires et cérébraux pendant la nuit et d’évaluer la gravité du trouble. Un diagnostic précoce permet d’envisager une prise en charge adaptée, améliorant significativement la qualité de vie et la santé à long terme.