Qu'est-ce qui peut faire varier l'index glycémique ?

7 voir
Lindex glycémique dun aliment peut varier selon sa méthode de cuisson (plus la cuisson est importante, plus lIG est élevé) et la présence de fibres et de protéines (qui ralentissent la digestion des glucides et diminuent lIG).
Commentez 0 J'aime

L’index glycémique : un chiffre volatile influencé par de nombreux facteurs

L’index glycémique (IG) est un outil précieux pour les personnes souhaitant contrôler leur glycémie, notamment les diabétiques. Il classe les aliments en fonction de leur impact sur le taux de sucre dans le sang après leur consommation. Cependant, l’IG d’un aliment n’est pas une constante immuable. De nombreux facteurs peuvent le faire varier, rendant son utilisation complexe mais aussi plus nuancée qu’il n’y paraît. Contrairement à une idée répandue, il ne suffit pas de consulter une simple table d’IG pour avoir une image précise de l’effet d’un aliment sur notre organisme.

La cuisson : un facteur déterminant

La méthode de cuisson est l’un des paramètres les plus influents sur l’IG. Plus un aliment est cuit, plus son IG aura tendance à être élevé. Prenons l’exemple des pommes de terre : une pomme de terre bouillie aura un IG plus important qu’une pomme de terre cuite au four, elle-même supérieure à une pomme de terre consommée crue. La raison est simple : la cuisson dégrade l’amidon, le rendant plus facilement digestible et donc plus rapidement absorbé par l’organisme. Ceci s’applique à de nombreux aliments riches en amidon, comme les pâtes, le riz ou les céréales. Une cuisson prolongée, à haute température, amplifie ce phénomène.

Le rôle des fibres et des protéines : des modérateurs d’IG

À l’inverse, la présence de fibres et de protéines dans un aliment joue un rôle tampon, ralentissant la digestion et l’absorption des glucides. Les fibres, insolubles ou solubles, augmentent la viscosité du bol alimentaire, freinant ainsi la vitesse à laquelle les glucides sont libérés dans le sang. De même, les protéines contribuent à ralentir la vidange gastrique, ce qui a pour effet de diminuer l’élévation de la glycémie après un repas. Un aliment riche en fibres et en protéines, même s’il contient une quantité importante de glucides, aura un IG potentiellement plus bas qu’un aliment similaire mais pauvre en ces éléments. C’est pourquoi une salade de quinoa avec des légumes et des légumineuses aura un IG inférieur à un bol de riz blanc nature.

Autres facteurs à considérer : maturité, variété et traitement de l’aliment

Au-delà de la cuisson, d’autres facteurs peuvent influencer l’IG. La maturité d’un fruit, par exemple, influence sa teneur en sucre et donc son IG. Un fruit mûr aura généralement un IG plus élevé qu’un fruit moins mûr. La variété de l’aliment joue également un rôle : différentes variétés de riz, de pommes ou de pâtes peuvent présenter des IG variables. Enfin, les traitements industriels subis par l’aliment, comme le raffinage, peuvent modifier sa structure et par conséquent son IG. Un pain blanc raffiné aura un IG plus élevé qu’un pain complet.

Conclusion : l’IG, un outil à utiliser avec nuance

L’index glycémique est un outil utile, mais il est important de le considérer avec nuance. Il ne reflète pas à lui seul la valeur nutritionnelle d’un aliment. Il est crucial de prendre en compte la méthode de cuisson, la présence de fibres et de protéines, ainsi que d’autres facteurs pour avoir une compréhension plus complète de l’impact d’un aliment sur la glycémie. Une alimentation équilibrée, riche en fibres, en protéines et en aliments peu transformés, reste la meilleure stratégie pour maintenir un taux de glycémie stable.