Qu'est-ce qui se passe quand on meurt de faim ?

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Privé de nourriture, le corps utilise ses réserves de graisse, transformées en corps cétoniques pour alimenter le cerveau. Ce processus, survenant entre 6 et 72 heures, peut engendrer des troubles de lhumeur et une diminution des capacités cognitives.
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Quand l’estomac se tait : les mécanismes du jeûne extrême

La privation de nourriture, à l’opposé de la satiété, déclenche une cascade de réactions physiologiques complexes dans l’organisme. Le corps, privé de son carburant habituel, se met en mode survie. Ce processus, bien que souvent associé à des régimes amincissants, prend une tournure dramatique dans le cas d’un jeûne prolongé et non maîtrisé, voire de la famine.

Dans les premières heures, le corps puise dans ses réserves de glucides, puis, au-delà de quelques heures, se tourne vers les réserves de graisse. Ce processus métabolique, crucial pour la survie, transforme les acides gras stockés en corps cétoniques. Ces molécules, servant de substituts au glucose, sont alors utilisées pour alimenter le cerveau, organe particulièrement gourmand en énergie.

C’est ce passage crucial à la cétose qui détermine l’évolution des symptômes. Pendant les premières étapes, cet ajustement métabolique se déroule entre 6 et 72 heures. Cependant, cet état d’adaptation, loin d’être sans conséquences, peut engendrer des modifications importantes dans le fonctionnement cognitif et émotionnel.

Des troubles de l’humeur, allant de la fatigue à la dépression, peuvent apparaître. La diminution des capacités cognitives, comme une baisse de la concentration, de la mémoire et des performances intellectuelles, est également fréquente. L’organisme, en mode survie, privilégie les fonctions vitales, au détriment de processus plus complexes.

Ce constat souligne l’importance d’une alimentation équilibrée et d’un apport alimentaire régulier. Le jeûne prolongé, même maîtrisé, expose à des risques non négligeables, et la famine, en particulier, provoque des dommages irréversibles sur le corps et le cerveau. Il est essentiel de comprendre que le corps, loin d’être un simple réceptacle de calories, est un système complexe et finement régulé qui nécessite un apport continu de nutriments pour fonctionner correctement.