Qui est le plus touché par l'ostéoporose ?

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Lostéoporose affecte principalement les femmes, touchant près de 20% des femmes de 50 ans et plus, contre 5% des hommes du même âge.
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L’ostéoporose : un fardeau disproportionnément porté par les femmes

L’ostéoporose, une maladie silencieuse caractérisée par une diminution de la densité osseuse et une fragilisation du squelette, touche des millions de personnes dans le monde. Si elle peut affecter hommes et femmes, la réalité est que son impact est dramatiquement plus important chez les femmes, faisant de cette maladie un véritable enjeu de santé publique féminine.

L’écart entre les sexes est frappant. On estime qu’environ 20% des femmes âgées de 50 ans et plus sont atteintes d’ostéoporose, contre seulement 5% des hommes du même groupe d’âge. Cette disparité ne résulte pas d’une simple différence de prévalence, mais d’une conjugaison de facteurs biologiques, hormonaux et socio-culturels qui rendent les femmes plus vulnérables.

Le rôle crucial des hormones : La ménopause, marquant la fin de la période de fertilité chez la femme, joue un rôle déterminant. La chute drastique des œstrogènes, hormones protégeant la masse osseuse, accélère la perte osseuse et augmente le risque d’ostéoporose. Ce phénomène hormonal brutal, absent chez les hommes, explique en grande partie la différence de prévalence.

Au-delà de la ménopause : Cependant, la ménopause n’est pas le seul facteur explicatif. D’autres éléments contribuent à la vulnérabilité accrue des femmes :

  • La génétique : Certaines femmes sont génétiquement prédisposées à une masse osseuse plus faible et à une perte osseuse plus rapide.
  • L’alimentation : Une alimentation pauvre en calcium et en vitamine D, essentiels à la santé osseuse, est un facteur de risque aggravé chez les femmes qui, souvent, accordent moins d’attention à ces aspects nutritionnels.
  • Le mode de vie : Le tabagisme, la sédentarité et une consommation excessive d’alcool, autant de facteurs de risque pour l’ostéoporose, sont malheureusement plus fréquents chez certaines populations féminines.
  • Les antécédents médicaux : Certaines maladies ou traitements médicaux, comme certains corticoïdes, augmentent le risque d’ostéoporose, impactant autant les hommes que les femmes, mais accentuant le déséquilibre préexistant.

Des conséquences lourdes : L’ostéoporose chez la femme n’est pas une simple faiblesse osseuse ; elle se traduit par un risque accru de fractures, notamment au niveau des hanches, des vertèbres et des poignets. Ces fractures ont des conséquences importantes sur la qualité de vie, entraînant douleur, incapacité, dépendance et un risque accru de mortalité.

La nécessité d’une prévention ciblée : Face à cette réalité, il est crucial de mettre en place des stratégies de prévention et de dépistage ciblées sur les femmes. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, l’arrêt du tabac et une consommation modérée d’alcool sont des éléments clés. De plus, un suivi médical régulier, notamment après la ménopause, permet de dépister précocement l’ostéoporose et de mettre en place un traitement adapté. L’ostéoporose n’est pas une fatalité, mais une maladie qui peut être prévenue et traitée efficacement, particulièrement chez les femmes, les plus touchées.