Qui est mort à 120 ans ?

Emilio Duanes Duvarcer : Un siècle de vie cubaine s’éteint

Jeudi dernier, la ville de Minas, dans la province de Camagüey à Cuba, a perdu l’un de ses habitants les plus emblématiques : Emilio Duanes Duvarcer. Selon ses papiers officiels, Emilio affichait un âge impressionnant de 120 ans, ce qui en faisait, potentiellement, le doyen de l’humanité. Son décès, dû à une pneumonie, marque la fin d’un chapitre riche en histoire et en anecdotes d’un homme ayant traversé un siècle entier d’évolutions sociales, politiques et technologiques.

Si l’authenticité de son âge n’a jamais été vérifiée de manière indépendante par des organismes comme le Guinness World Records, les documents présentés par la famille Duanes Duvarcer indiquaient clairement cette longévité exceptionnelle. Un âge qui surpassait même celui de Kane Tanaka, la Japonaise officiellement reconnue comme la doyenne de l’humanité jusqu’à son propre décès.

La vie d’Emilio Duanes Duvarcer est un mystère fascinant. Peu d’informations circulent sur son parcours, au-delà de son lieu de résidence et de l’âge qu’il revendiquait. On imagine aisément qu’il a été témoin de transformations majeures à Cuba, de la révolution castriste à la période spéciale, en passant par les mutations agricoles et culturelles qui ont façonné l’île.

La question de la vérification de son âge reste ouverte. Dans les régions reculées et les pays en développement, la documentation officielle peut parfois être lacunaire ou sujette à des erreurs. L’absence de vérification indépendante empêche de confirmer avec certitude qu’Emilio Duanes Duvarcer était effectivement le doyen de l’humanité, mais elle n’enlève rien à la richesse d’une vie qui, quelle que soit sa durée exacte, fut sans aucun doute extraordinaire.

Son décès soulève, par ailleurs, la question de la longévité dans le contexte cubain. Cuba est connue pour son système de santé publique, accessible à tous, et pour un mode de vie, souvent moins stressant que dans les sociétés occidentales modernes. Ces facteurs pourraient potentiellement contribuer à l’espérance de vie élevée de certains de ses habitants.

La disparition d’Emilio Duanes Duvarcer est un rappel poignant de l’importance de préserver la mémoire des aînés et de documenter leur vécu. Son histoire, même imparfaitement connue, témoigne de la résilience, de l’adaptation et de la capacité de l’être humain à traverser les épreuves du temps. Un siècle de vie cubaine s’est éteint, laissant derrière lui une énigme et un symbole de la longévité.