Est-ce que le Covid peut changer le goût ?

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Les troubles du goût et de lodorat causés par la COVID-19 peuvent durer plusieurs années, mais ils satténuent généralement avec le temps. Cette conclusion découle dune petite étude de cohorte italienne récente.

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Le Covid-19 et les troubles du goût : une ombre qui persiste ?

La pandémie de Covid-19 a laissé des traces indélébiles sur la santé de millions de personnes, et pas seulement au niveau pulmonaire. Parmi les symptômes les plus fréquemment rapportés, et souvent sous-estimés en termes de durée et d’impact, figurent les troubles du goût et de l’odorat, aussi connus sous le nom de dysgueusie et d’anosmie. Si la perte ou l’altération de ces sens se résorbent généralement, une étude italienne récente soulève la question de la persistance de ces troubles, remettant en question l’idée d’une guérison complète et rapide.

Cette étude de cohorte, bien que de petite envergure, apporte un éclairage précieux sur l’évolution à long terme des troubles gustatifs liés au Covid-19. Elle suggère que même plusieurs années après l’infection, une proportion significative de patients continue de ressentir des altérations du goût, même si l’intensité de ces perturbations s’atténue progressivement. Il est important de souligner que l’étude italienne n’est pas isolée ; de nombreuses observations cliniques confirment la persistance de ces symptômes chez certains individus, longtemps après la phase aiguë de la maladie.

La nature exacte de ces troubles à long terme reste à éclaircir. Plusieurs hypothèses sont avancées : une inflammation persistante des cellules sensorielles du nez et de la langue, des dommages nerveux irréversibles dans certains cas, ou encore des modifications durables de la perception sensorielle. La complexité du système olfactif et gustatif, avec ses nombreuses interactions avec d’autres systèmes du corps, rend l’étude de ces phénomènes particulièrement ardue.

L’impact psychologique de ces troubles ne doit pas être négligé. La perte du plaisir de manger, l’incapacité à apprécier les saveurs et les odeurs familières, peut entraîner une baisse de l’appétit, des troubles nutritionnels, et une détérioration de la qualité de vie. Cela souligne la nécessité d’une prise en charge globale des patients, intégrant non seulement un suivi médical régulier, mais également un soutien psychologique pour les aider à gérer les conséquences émotionnelles de ces troubles persistants.

En conclusion, si le Covid-19 ne modifie pas le goût de manière permanente pour la majorité des personnes infectées, il est crucial de reconnaître que pour une partie d’entre elles, les conséquences sur le goût et l’odorat peuvent se prolonger bien au-delà de la période de convalescence initiale. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes en jeu et développer des stratégies thérapeutiques efficaces pour soulager ces symptômes persistants et améliorer la qualité de vie des patients concernés. La vigilance et le suivi médical à long terme restent donc essentiels pour une prise en charge optimale des séquelles du Covid-19.