Est-ce que le NGV existe toujours ?

0 voir

Les quatre navires géants de la classe Jupiter de la compagnie Tirrenia, autrefois emblématiques, ont été retirés du service et sont, pour la plupart, destinés à la démolition. Leur ère est définitivement terminée.

Commentez 0 J'aime

La fin d’une ère : le mythe des NGV Tirrenia s’éteint-il ?

Les navires géants de la classe Jupiter, communément appelés NGV (Navires à Grande Vitesse) par le public, ont longtemps incarné une certaine image du voyage en ferry en Méditerranée. Leurs silhouettes imposantes, leurs pontées spacieuses et leurs promesses de traversées rapides ont marqué des générations de voyageurs. Mais l’époque glorieuse de ces quatre mastodontes de la compagnie Tirrenia semble bel et bien révolue. La question qui se pose aujourd’hui n’est plus “le NGV existe-t-il ?”, mais plutôt : “existe-t-il encore un NGV, et pour combien de temps ?”

La réponse, hélas, est nuancée. Alors que les quatre navires de la classe Jupiter – dont les noms mêmes évoquaient une certaine grandeur – ont été retirés du service, la disparition de la classe NGV de Tirrenia est un fait. Leur présence dans les ports, autrefois synonyme d’activité et d’espoir de voyage, est désormais un lointain souvenir. Le destin de ces colosses flottants est pour la plupart scellé : la démolition. Une fin triste, mais prévisible, pour des navires dont l’âge et les coûts de maintenance croissants étaient devenus difficiles à soutenir.

La question de l’existence du “NGV” devient donc plus philosophique qu’opérationnelle. Le concept de navire à grande vitesse pour le transport de passagers et de marchandises reste pertinent, et d’autres compagnies proposent des services similaires. Cependant, l’association quasi-exclusive entre le terme “NGV” et les navires de la classe Jupiter de Tirrenia est indéniable. C’est cette association, cette image forte et reconnaissable, qui s’éteint aujourd’hui. L’héritage des NGV Tirrenia reste indéniablement ancré dans la mémoire collective des voyageurs, mais leur présence physique, elle, est vouée à disparaître, laissant place à une nouvelle ère du transport maritime. Le mythe, cependant, pourrait perdurer, raconté comme une épopée maritime d’une époque révolue. La disparition des NGV Jupiter marque ainsi non seulement la fin d’une flotte, mais aussi la fin d’une époque, un chapitre clos dans l’histoire du transport maritime italien.