Pourquoi certaines personnes tiennent mieux l'alcool que d'autres ?

Pourquoi certaines personnes tiennent mieux l’alcool que d’autres ?

La capacité de tolérance à l’alcool varie considérablement d’une personne à l’autre, certaines étant capables de boire des quantités importantes sans effets néfastes notables, tandis que d’autres sont rapidement affectées après seulement quelques verres. Cette variabilité est due à un éventail complexe de facteurs génétiques et liés à la métabolisation.

Facteurs génétiques

Les gènes jouent un rôle crucial dans la tolérance à l’alcool. Des études ont identifié plusieurs variantes génétiques qui peuvent influencer la manière dont le corps métabolise l’alcool :

• Alcool déshydrogénase (ADH) : Cette enzyme est responsable de la décomposition initiale de l’alcool dans l’estomac. Des variations dans les gènes ADH peuvent entraîner des niveaux d’enzyme plus ou moins élevés, ce qui affecte la vitesse de métabolisation de l’alcool.
• Alcool déshydrogénase (ALDH) : Cette enzyme décompose le produit intermédiaire toxique formé lors de la décomposition de l’alcool. Les variations dans les gènes ALDH peuvent entraîner des niveaux plus ou moins élevés de l’enzyme, ce qui affecte la vitesse de conversion de l’alcool en un composé non toxique.
• CYP2E1 : Cette enzyme est impliquée dans le métabolisme de l’alcool dans le foie. Des variations dans les gènes CYP2E1 peuvent entraîner des niveaux d’enzyme plus ou moins élevés, ce qui affecte la vitesse de métabolisation de l’alcool.

Facteurs liés à la métabolisation

Outre les facteurs génétiques, plusieurs facteurs liés à la métabolisation peuvent également influencer la tolérance à l’alcool :

• Sexe : Les hommes ont généralement une tolérance à l’alcool plus élevée que les femmes, car ils ont des niveaux plus élevés d’ADH et d’ALDH.
• Poids : Les personnes plus lourdes ont une tolérance à l’alcool plus élevée que les personnes plus légères, car l’alcool est distribué dans un volume corporel plus important.
• Accoutumance : Une consommation régulière d’alcool peut entraîner une dépendance physiologique, ce qui se traduit par une tolérance plus élevée à des doses plus importantes d’alcool. Cependant, cela peut entraîner des risques pour la santé et ne doit pas être considéré comme une adaptation saine.

Conclusion

La tolérance à l’alcool est une caractéristique individuelle complexe influencée par une combinaison de facteurs génétiques et liés à la métabolisation. Les personnes ayant une tolérance plus élevée à l’alcool doivent toujours boire avec modération pour éviter les effets néfastes sur la santé. Il est important de se rappeler que la tolérance à l’alcool n’est pas une mesure de la capacité de boire, car même de petites quantités d’alcool peuvent avoir des effets indésirables sur la santé et la sécurité.