Pourquoi deux objets tombent-ils en même temps sur la Lune ?

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Sur la Lune, dépourvue datmosphère, la résistance de lair est inexistante. Ainsi, contrairement à la Terre, des objets de masses différentes chutent et atteignent le sol simultanément, confirmant le principe énoncé par Galilée.
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La Chute Libre sur la Lune : Une Démonstration Galiléenne en Vide Parfait

La scène est familière, gravée dans nos mémoires par les images des missions Apollo : un astronaute lâche un marteau et une plume simultanément, et les deux objets s’écrasent au sol en même temps. Ce spectacle, apparemment simple, illustre de manière spectaculaire un principe fondamental de la physique : la chute libre dans le vide. Pourquoi, sur la Lune, deux objets de masses différentes tombent-ils à la même vitesse ? La réponse réside dans l’absence d’atmosphère.

Sur Terre, l’expérience est différente. Une plume tombe beaucoup plus lentement qu’un marteau. Ce n’est pas parce que la gravité terrestre agit différemment sur ces deux objets, mais à cause de la résistance de l’air. L’air, un fluide visqueux, exerce une force de frottement opposée au mouvement des objets en chute. Cette force de frottement est proportionnelle à la surface de l’objet et à sa vitesse, et elle affecte davantage les objets de faible densité et de grande surface, comme la plume, qui sont considérablement ralentis par la résistance de l’air.

La Lune, en revanche, est un corps céleste dépourvu d’atmosphère significative. Le vide lunaire élimine la résistance de l’air, laissant la gravité agir seule comme force motrice. Dans ce contexte, l’accélération due à la gravité, notée g, est constante pour tous les objets, indépendamment de leur masse. Cette accélération est approximativement six fois plus faible sur la Lune que sur Terre (environ 1,62 m/s² contre 9,81 m/s²), mais elle agit de la même manière sur tous les corps.

L’expérience du marteau et de la plume sur la Lune confirme donc l’énoncé de Galilée, qui postulait que, en l’absence de résistance de l’air, tous les objets chutent avec la même accélération. Il s’agit d’une manifestation directe du principe d’équivalence, un pilier de la théorie de la relativité générale d’Einstein, selon lequel la masse gravitationnelle (qui détermine la force gravitationnelle agissant sur un objet) est équivalente à la masse inertielle (qui détermine la résistance d’un objet à l’accélération).

En conclusion, l’observation de la chute simultanée de deux objets de masses différentes sur la Lune n’est pas une simple curiosité, mais une démonstration élégante et visuelle d’un principe fondamental de la physique, libéré des perturbations de la résistance de l’air. Cette expérience simple, répétée à maintes reprises par les astronautes, nous rappelle la puissance et l’universalité des lois de la physique, même dans l’environnement extra-terrestre.