Pourquoi est-ce que je pète plus à haute altitude ?

L’ascension vers le ciel, l’envolée des gaz : Pourquoi l’altitude fait-elle pétiller nos intestins ?

Vous avez l’impression de vous transformer en ballon dirigeable lors de vos randonnées en montagne ou de vos vols en avion ? Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul ! L’augmentation des flatulences à haute altitude est un phénomène bien réel, et il est lié à un facteur physique simple : la pression atmosphérique.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas l’air “raréfié” lui-même qui provoque directement ces désagréments, mais plutôt la diminution de la pression qui l’accompagne. En effet, à mesure que l’on s’élève, la pression atmosphérique diminue. Cette diminution a un impact direct sur les gaz présents dans notre corps, en particulier ceux qui se trouvent dans nos intestins.

Le principe physique en action : la loi de Boyle

La loi de Boyle, un pilier de la physique, nous explique que le volume d’un gaz est inversement proportionnel à la pression qui lui est appliquée, à température constante. Autrement dit, si la pression diminue, le volume du gaz augmente. C’est exactement ce qui se passe dans vos intestins lorsque vous prenez de l’altitude.

Des bulles en liberté : le processus en détail

• Gaz dissous : Nos intestins contiennent des liquides (suc gastrique, bile, etc.) qui dissolvent des gaz, principalement de l’azote, du dioxyde de carbone et du méthane. Ces gaz sont généralement maintenus en solution grâce à la pression atmosphérique ambiante.

• Libération en altitude : Lorsque la pression atmosphérique diminue, ces gaz dissous sont moins contraints et ont tendance à se libérer de la solution, un peu comme les bulles de gaz carbonique dans une boisson gazeuse lorsqu’on ouvre la bouteille.

• Expansion intestinale : Ces gaz libérés augmentent le volume total de gaz présents dans l’intestin. De plus, selon la loi de Boyle, la diminution de la pression ambiante permet à ces gaz de se dilater, d’occuper un plus grand volume.

• Flatulences en conséquence : Cette accumulation de gaz et leur expansion entraînent une pression accrue dans l’intestin. Le corps réagit naturellement en expulsant ces gaz excédentaires, d’où l’augmentation des flatulences.

En résumé : moins de pression, plus de gaz

L’équation est simple : la diminution de la pression atmosphérique en altitude libère les gaz dissous dans nos intestins et permet à tous les gaz présents de se dilater, ce qui se traduit par une production accrue de flatulences.

Que faire pour limiter les dégâts ?

Bien qu’il soit difficile d’échapper complètement à ce phénomène physiologique, quelques astuces peuvent aider à minimiser l’inconfort :

• Hydratation : Boire beaucoup d’eau peut aider à fluidifier le contenu intestinal et à faciliter l’évacuation des gaz.
• Alimentation : Évitez les aliments connus pour provoquer des gaz (choux, haricots, oignons, etc.) avant et pendant votre séjour en altitude.
• Mouvement : L’activité physique peut stimuler le transit intestinal et favoriser l’expulsion des gaz.
• Médicaments : Dans les cas les plus sévères, des médicaments anti-flatulents disponibles en pharmacie peuvent apporter un soulagement.

Alors, la prochaine fois que vous prendrez de l’altitude, souvenez-vous que ces petits bruits intestinaux sont simplement la conséquence d’une réaction physique. Acceptez-les avec humour, et profitez du paysage !