Quel est le traitement contre le mal aigu des montagnes ?

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Pour atténuer les symptômes du mal aigu des montagnes, lacétazolamide ou la dexaméthasone peuvent être prescrits. En cas de symptômes persistants ou aggravés malgré la médication, une descente rapide est impérative. Il est conseillé de redescendre de 500 à 1000 mètres pour favoriser le rétablissement.

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Vaincre le Vertige des Sommets : Stratégies et Traitements Contre le Mal Aigu des Montagnes

Le mal aigu des montagnes (MAM), véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des randonneurs et alpinistes, peut transformer une ascension rêvée en un cauchemar. Caractérisé par des maux de tête persistants, des nausées, une fatigue intense et parfois, des troubles de la coordination, le MAM est une réaction du corps à la diminution de la pression atmosphérique et, par conséquent, à la raréfaction de l’oxygène en altitude. Comprendre ses mécanismes et connaître les options de traitement est donc crucial pour profiter pleinement de l’expérience montagnarde.

Si la prévention reste la meilleure arme, que faire lorsque le MAM frappe ? Heureusement, plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre pour atténuer les symptômes et faciliter le retour à la normale.

La pharmacopée de l’alpiniste prudent :

Dans les cas où les symptômes du MAM se manifestent, deux médicaments se distinguent par leur efficacité :

  • L’acétazolamide : Ce diurétique agit en forçant le corps à s’acclimater plus rapidement à l’altitude. Il permet d’augmenter le rythme respiratoire et donc, l’oxygénation du sang. L’acétazolamide est particulièrement utile pour prévenir le MAM si pris en amont de l’ascension, mais il peut également être utilisé pour traiter les symptômes une fois qu’ils apparaissent. Il est impératif de consulter un médecin avant de commencer un traitement à base d’acétazolamide, car il peut avoir des effets secondaires (picotements dans les extrémités, augmentation de la fréquence urinaire).

  • La dexaméthasone : Corticoïde puissant, la dexaméthasone est souvent utilisée pour réduire l’inflammation cérébrale qui peut contribuer aux symptômes du MAM, notamment les maux de tête sévères et l’œdème cérébral (une complication grave du MAM). Bien qu’elle puisse soulager rapidement les symptômes, la dexaméthasone ne traite pas la cause sous-jacente du problème, à savoir le manque d’oxygène. Son utilisation est généralement réservée aux situations où une descente immédiate n’est pas possible. Elle doit également être prescrite et surveillée par un professionnel de santé en raison de ses potentiels effets secondaires.

La descente : l’ultime recours.

Malgré la médication, si les symptômes persistent ou s’aggravent, une descente rapide est absolument essentielle. Cette mesure d’urgence permet de ramener rapidement le corps dans un environnement où l’oxygène est plus abondant. Une descente de 500 à 1000 mètres est généralement suffisante pour observer une amélioration significative. Il est crucial de ne pas ignorer les signaux d’alerte du corps et de privilégier la sécurité, même si cela implique de renoncer à l’ascension.

Au-delà des médicaments : un arsenal de bonnes pratiques.

En complément des médicaments et de la descente, plusieurs mesures peuvent aider à soulager les symptômes du MAM :

  • L’hydratation : Boire abondamment (de l’eau, des tisanes) est primordial pour compenser la déshydratation causée par l’altitude et l’augmentation de la fréquence respiratoire.

  • L’alimentation : Privilégier une alimentation riche en glucides complexes et éviter les graisses et l’alcool.

  • Le repos : Éviter les efforts intenses et se reposer autant que possible pour permettre au corps de s’acclimater.

  • L’oxygène : Dans les cas graves, l’administration d’oxygène peut soulager temporairement les symptômes en attendant la descente.

En conclusion :

Le mal aigu des montagnes est un danger réel en altitude, mais il peut être géré efficacement grâce à une connaissance approfondie des symptômes, des options de traitement disponibles et, surtout, à une attitude prudente et respectueuse des limites de son corps. N’oubliez jamais de consulter un médecin avant toute ascension en altitude, particulièrement si vous avez des antécédents médicaux. La préparation et la prévention restent les meilleurs atouts pour une expérience montagnarde réussie.