Pourquoi le mouton n'a pas de cornes ?

L’absence de cornes chez les moutons : une question de génétique

Le mouton, emblème de la douceur et de la tranquillité, arbore souvent une tête dépourvue de cornes. Mais pourquoi certains spécimens se distinguent-ils par cette absence, tandis que d’autres, les béliers notamment, en sont dotés ? La réponse se trouve dans les subtilités de l’hérédité et plus précisément dans le rôle du gène responsable de la présence des cornes.

Contrairement à une croyance populaire, l’absence de cornes chez les moutons n’est pas due à une quelconque circonstance particulière ou à une malformation acquise. Elle est avant tout déterminée par un facteur génétique héréditaire. Pour qu’un agneau naisse cornu, il faut que l’un au moins de ses deux parents soit porteur du gène codant pour la présence de ces appendices.

L’héritage est ici sensiblement lié au sexe du parent impliqué. Un bélier non porteur du gène responsable de la présence de cornes transmettra nécessairement son propre génotype à tous ses agneaux, qui seront par conséquent sans cornes, quel que soit le génotype de la brebis. En d’autres termes, la présence de cornes chez les agneaux dépend, dans cette situation, en grande partie de la constitution génétique du bélier. La brebis, elle, joue un rôle crucial dans la transmission de ses propres gènes, mais dans ce cas précis, l’absence de cornes du bélier masque le potentiel génétique de la brebis.

Ainsi, la corpulence ou le type de pâturage n’influencent pas la présence ou l’absence de cornes. Il s’agit d’un trait purement génétique, régulé par la transmission de gènes spécifiques. Ce mécanisme complexe de transmission génétique explique la variété observée dans les populations ovines quant à la présence ou à l’absence de ces appendices.