Quel alcool a le plus de fer ?

Le mythe du fer dans l’alcool : une vérité bien amère

L’idée que l’alcool puisse être une source significative de fer est une idée reçue tenace, souvent utilisée pour justifier une consommation excessive. Pourtant, la réalité est bien différente : l’alcool n’est pas une source de fer significative pour l’organisme. Bien que certaines boissons alcoolisées en contiennent des traces, leur apport est négligeable et ne saurait justifier leur consommation.

Prenons l’exemple du vin, souvent cité comme contenant du fer. En effet, 100 grammes de vin contiennent environ 0,61 mg de fer. Ce chiffre, bien que réel, est extrêmement faible. Pour comparer, une portion de lentilles (environ 100g) contient plus de 7 mg de fer, soit plus de dix fois plus que la même quantité de vin. L’absorption du fer contenu dans le vin est également moins efficace que celle provenant d’aliments riches en fer héminique (d’origine animale) ou non héminique (d’origine végétale).

Quant à la bière, sa teneur en fer est encore plus infime, avoisinant les 0,02 mg pour 100 grammes. On peut donc considérer que la contribution de la bière à l’apport en fer quotidien est pratiquement nulle.

Il est crucial de comprendre que l’apport en fer se fait principalement par une alimentation équilibrée et variée, riche en viandes rouges, en légumineuses, en légumes verts à feuilles et en céréales enrichies. Se fier à la faible quantité de fer présente dans l’alcool pour couvrir ses besoins est non seulement inefficace, mais aussi potentiellement dangereux. La consommation excessive d’alcool est liée à de nombreux problèmes de santé, et ne présente aucun avantage en termes d’apport en fer.

En conclusion, l’affirmation selon laquelle un alcool serait particulièrement riche en fer est un mythe. La quantité de fer présente dans les boissons alcoolisées est minime et ne justifie en aucun cas leur consommation. Privilégiez une alimentation saine et diversifiée pour un apport suffisant en fer, et évitez de recourir à des arguments fallacieux pour justifier une consommation d’alcool potentiellement néfaste pour la santé.