Quelle est la molécule la plus grande ?

Découverte de la plus grande molécule dans un disque protoplanétaire

Des scientifiques ont détecté une molécule massive à neuf atomes, le méthoxyméthane, dans un disque protoplanétaire à l’aide du réseau d’antennes submillimétriques de l’Atacama (ALMA). Cette découverte marque une étape importante dans notre compréhension de la formation des planètes et de la complexité chimique de l’univers primitif.

Les disques protoplanétaires sont des tourbillons de gaz et de poussière qui entourent les jeunes étoiles et constituent le berceau des planètes. Les scientifiques ont longtemps pensé que ces disques contenaient des molécules simples, telles que le monoxyde de carbone et le dioxyde de carbone. Cependant, la découverte du méthoxyméthane suggère que ces environnements sont beaucoup plus complexes qu’on ne le pensait auparavant.

Le méthoxyméthane est une molécule organique composée d’un atome de carbone, de deux atomes d’hydrogène, d’un atome d’oxygène et d’un atome de méthoxyle (CH3O). Il s’agit de la plus grande molécule jamais identifiée dans un disque protoplanétaire, dépassant le record précédent détenu par l’acétonitrile à huit atomes.

La détection du méthoxyméthane fournit des indices précieux sur le processus de formation des planètes. Cette molécule ne peut se former qu’en présence de conditions chimiques spécifiques, indiquant que le disque protoplanétaire dans lequel elle a été détectée est un environnement riche en chimie.

De plus, la complexité du méthoxyméthane suggère que les disques protoplanétaires pourraient être le creuset de molécules organiques plus complexes, essentielles à l’origine de la vie. La découverte de cette molécule ouvre de nouvelles perspectives sur la possibilité que des matériaux prébiotiques soient incorporés dans les planètes à mesure qu’elles se forment.

La détection du méthoxyméthane dans un disque protoplanétaire représente une avancée significative dans l’étude de la formation planétaire. Elle révèle la complexité chimique des environnements préplanétaires et renforce le rôle potentiel des disques protoplanétaires dans la synthèse des molécules organiques prébiotiques.