Quelle est la vitesse de la fusée pour aller sur la Lune ?

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Après la séparation du troisième étage, environ trois heures après le décollage, Apollo 11 filait vers la Lune à près de 39 000 km/h, vitesse nécessaire pour échapper à lattraction terrestre et se placer en orbite lunaire.
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La conquête lunaire, un exploit technologique et humain sans précédent, fascine toujours autant. Si l’image de Neil Armstrong posant le pied sur la Lune est gravée dans les mémoires, le voyage pour y parvenir reste moins clair. On se demande souvent : à quelle vitesse une fusée doit-elle voyager pour atteindre notre satellite naturel ? La réponse n’est pas aussi simple qu’un chiffre unique, car la vitesse varie considérablement au cours des différentes phases du voyage. Prenons l’exemple d’Apollo 11 : environ trois heures après le décollage, après la séparation du troisième étage, le vaisseau filait à près de 39 000 km/h. Ce chiffre, impressionnant, représente la vitesse nécessaire pour s’extraire de l’attraction terrestre, une étape cruciale appelée vitesse de libération.

Cependant, il est important de comprendre que cette vitesse n’est pas maintenue constamment. Une fois libérée de l’emprise terrestre, la fusée n’a plus besoin d’une telle puissance. En effet, elle est alors soumise à l’influence gravitationnelle de la Lune et du Soleil, et sa trajectoire est calculée pour exploiter ces forces. Imaginez un lancer de balle : on imprime une force initiale importante pour la propulser, mais une fois en l’air, sa vitesse diminue puis augmente à nouveau en retombant, influencée par la gravité. De même, la vitesse d’Apollo 11 a diminué progressivement après l’injection translunaire, atteignant un minimum avant d’être à nouveau accélérée par l’attraction lunaire lors de l’approche.

Il faut également distinguer la vitesse de libération de la vitesse d’insertion en orbite lunaire. La première permet de quitter la sphère d’influence terrestre, tandis que la seconde, bien inférieure, est ajustée pour que le vaisseau soit capturé par la gravité lunaire et se mette en orbite autour de la Lune. Ce freinage est réalisé par des manœuvres propulsives précises.

Ainsi, la vitesse de 39 000 km/h pour Apollo 11 représente un pic, la vitesse nécessaire pour échapper à l’attraction terrestre. La vélocité du vaisseau a ensuite varié en fonction des forces gravitationnelles en jeu, suivant une chorégraphie complexe et minutieusement calculée pour optimiser le voyage vers la Lune. La notion de vitesse dans le voyage spatial est donc dynamique et dépend des différentes phases de la mission.