Quelle est la vitesse du jet Concorde ?

Le Concorde : une flèche supersonique à plus de 2 100 km/h

Le Concorde, symbole de l’ambition technologique et du luxe aérien, reste gravé dans les mémoires pour sa vitesse exceptionnelle. Franchissant allègrement le mur du son à Mach 2, il filait à plus de 2 100 km/h, une vitesse supérieure à celle d’une balle de fusil. Cette performance fulgurante, qui permettait de rallier New York depuis Paris en moins de 3h30, imposait des contraintes techniques spécifiques, notamment sur la conception des hublots.

Contrairement aux avions de ligne classiques, les hublots du Concorde étaient étonnamment petits, de la taille d’un téléphone portable actuel. Cette particularité n’était pas un choix esthétique, mais une nécessité dictée par la physique du vol supersonique. À de telles vitesses, la pression exercée sur le fuselage était immense. Des hublots plus grands auraient fragilisé la structure de l’appareil, augmentant les risques de dépressurisation en altitude. Leur petite taille permettait de mieux répartir les contraintes et de garantir l’intégrité de la cabine.

Au-delà de la pression, la taille réduite des hublots contribuait également à limiter l’échauffement de la cabine. Le frottement de l’air à Mach 2 générait une chaleur intense sur la surface de l’avion. Des hublots plus grands auraient amplifié ce phénomène, rendant la température intérieure difficilement supportable pour les passagers.

La vitesse supersonique du Concorde, poussant les limites de l’ingénierie aéronautique de l’époque, expliquait donc la taille inhabituellement petite de ses hublots. Ce détail, souvent méconnu, témoigne des défis technologiques relevés pour permettre à ce fleuron de l’aviation de traverser l’Atlantique à une vitesse vertigineuse. Le Concorde, bien plus qu’un simple avion, incarnait une époque où la conquête du ciel rimait avec audace et innovation.