Quels animaux fabriquent leur propre vitamine C ?
Contrairement à lhumain, de nombreux animaux synthétisent leur propre vitamine C. Les poissons, amphibiens, reptiles et certains oiseaux anciens utilisent leurs reins pour cette production. Chez les oiseaux plus récents et les mammifères, cest le foie qui assure la synthèse de cette vitamine essentielle.
L’autosuffisance en vitamine C : un privilège animal
L’humain, fragile créature, doit puiser sa vitamine C dans son alimentation. Agrumes, kiwis, poivrons… autant d’aliments indispensables pour éviter le scorbut, une maladie autrefois redoutée. Pourtant, cette dépendance à des sources externes de vitamine C est loin d’être la norme dans le règne animal. Une grande majorité d’espèces animales possèdent la fascinante capacité de synthétiser elles-mêmes cette précieuse vitamine. Un atout biologique qui soulève la question des mécanismes et de l’évolution de cette aptitude.
Contrairement à l’idée reçue d’une uniformité dans le monde animal, la production de vitamine C ne suit pas un schéma unique. On observe une étonnante diversité d’organes impliqués dans ce processus biosynthétique, variant selon les branches de l’arbre phylogénétique.
Chez les poissons, les amphibiens et les reptiles, ce sont les reins qui jouent le rôle d’usine à vitamine C. Ces organes, essentiels à la filtration et à l’équilibre hydrique, abritent également les enzymes nécessaires à la synthèse de l’acide ascorbique, nom scientifique de la vitamine C. Il en va de même pour certaines lignées d’oiseaux dits “anciens”, témoignant d’un héritage ancestral de ce mécanisme rénal.
Une transition s’opère cependant au cours de l’évolution aviaire. Chez les oiseaux plus récents, la production de vitamine C migre des reins vers le foie. Ce changement d’organe producteur marque une étape importante dans l’histoire évolutive de la synthèse de cette vitamine. Ce même schéma se retrouve chez la grande majorité des mammifères, dont l’humain faisait autrefois partie.
L’incapacité de l’homme et de quelques autres mammifères, comme les primates et les cobayes, à produire leur propre vitamine C résulte d’une mutation génétique affectant l’enzyme L-gulonolactone oxydase, essentielle à la dernière étape de la biosynthèse. Cette “perte” évolutive, probablement survenue il y a des millions d’années, nous oblige à un apport alimentaire régulier en vitamine C.
L’étude de la synthèse de la vitamine C chez les animaux offre une fenêtre fascinante sur les mécanismes de l’évolution et l’adaptation des espèces. Elle souligne la diversité des stratégies biologiques mises en œuvre pour assurer l’apport en nutriments essentiels, et nous rappelle notre propre fragilité et notre interdépendance avec le monde vivant. Comprendre ces processus pourrait également ouvrir des pistes pour des avancées médicales et nutritionnelles, notamment dans la gestion des carences en vitamine C chez l’homme.
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