Qu'est-ce que le poisson si ce n'est pas de la viande ?

Le poisson, une chair à part : Pourquoi n’est-il pas considéré comme de la viande ?

La question peut paraître anodine, voire saugrenue pour certains : pourquoi le poisson, qui possède bien une chair comme le bœuf ou le poulet, n’est-il pas considéré comme de la viande ? La réponse réside dans une distinction culturelle et linguistique plutôt que biologique.

En effet, si l’on s’en tient à la définition la plus large du terme, la viande désigne toute chair animale consommable. Pourtant, dans le langage courant et l’imaginaire collectif, le mot “viande” est associé aux mammifères terrestres élevés pour leur chair, comme le bœuf, le porc, le mouton, etc. Le poisson, vivant dans un milieu aquatique et n’étant généralement pas issu d’élevages intensifs de la même manière, s’inscrit dans une catégorie à part.

Cette distinction, bien qu’arbitraire d’un point de vue purement zoologique, trouve ses racines dans l’histoire et les traditions culinaires. Dans de nombreuses cultures, la consommation de viande et de poisson a évolué différemment, avec des modes de pêche, de préparation et de conservation distincts. De plus, les religions ont souvent joué un rôle dans la classification des aliments, accordant au poisson un statut particulier.

Par exemple, la religion catholique autorise la consommation de poisson les jours de jeûne, tandis que la viande rouge est proscrite. Cette distinction a contribué à ancrer l’idée que le poisson est une catégorie alimentaire à part, différente de la viande.

Ainsi, même si le poisson est composé de chair animale, il est important de reconnaître que le langage est un outil vivant qui reflète des conceptions et des usages spécifiques. Le poisson n’est pas de la viande au sens où il ne correspond pas à l’image mentale et culturelle que l’on associe généralement à ce terme. Il s’agit d’une chair de poisson, un aliment délicieux et nutritif qui mérite sa propre place dans notre vocabulaire et nos assiettes.