Quel est le meilleur réseau ferroviaire du monde ?

Définir le “meilleur” réseau ferroviaire mondial : une gageure subjective

Déterminer le meilleur réseau ferroviaire au monde est une tâche complexe, voire impossible, car elle dépend de critères multiples et souvent subjectifs. L’affirmation selon laquelle le Luxembourg détenait la première place en 2019, suivi de la Russie et de l’Allemagne, puis du Panama, repose sur un classement dont la méthodologie reste à préciser. Sans connaître les indicateurs utilisés (ponctualité, sécurité, vitesse moyenne, couverture du territoire, accessibilité, investissements dans le renouvellement du matériel roulant, etc.), il est difficile d’apprécier la validité de ce classement et de le comparer à d’autres potentiels classements.

En effet, un réseau efficace au Luxembourg, petit pays densément peuplé, ne sera pas forcément le meilleur pour la Russie, avec son immense territoire et ses besoins de transport de marchandises à grande échelle. Le Panama, avec son rôle crucial dans le transport interocéanique, possédera des exigences spécifiques concernant le fret ferroviaire, différentes de celles d’un pays focalisé sur le transport de passagers.

Plutôt que de chercher un “vainqueur” absolu, il est plus pertinent d’analyser les forces et faiblesses des différents réseaux ferroviaires selon des critères spécifiques. Par exemple :

• En matière de vitesse et d’efficacité : Le Shinkansen japonais, synonyme de ponctualité et de rapidité, reste une référence mondiale. Le réseau à grande vitesse chinois, quant à lui, impressionne par son ampleur et son expansion constante.
• Pour la densité du réseau et la couverture géographique : Les réseaux ferroviaires de certains pays d’Europe occidentale (Allemagne, France, Suisse) se distinguent par leur densité et leur maillage fin, facilitant les déplacements régionaux et locaux. L’ampleur du réseau russe, malgré des problématiques d’entretien, lui assure une présence unique sur son immense territoire.
• Concernant le transport de marchandises : Les réseaux ferroviaires nord-américains, en particulier celui des États-Unis et du Canada, jouent un rôle fondamental dans le transport de matières premières et de marchandises sur de longues distances.
• Du point de vue du développement durable : De nombreux pays misent sur l’électrification des lignes et l’utilisation de matériel roulant plus écologique pour réduire l’empreinte carbone de leurs réseaux ferroviaires. L’innovation en matière de trains à hydrogène est également une piste explorée activement.

En conclusion, il n’existe pas de “meilleur” réseau ferroviaire mondial de manière universelle. La qualité d’un réseau doit être évaluée en fonction de ses objectifs, de son contexte géographique et des besoins spécifiques du pays concerné. Un classement sans transparence sur sa méthodologie ne peut prétendre offrir une vue complète et objective de la complexité du sujet. Une analyse comparative plus nuancée, basée sur des indicateurs précis et comparables, serait nécessaire pour une appréciation plus juste.