Quels sont les départements qui sont repassés à 90 km/heure ?

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Sept départements français, le Puy-de-Dôme, lAveyron, lAllier, la Corrèze, la Creuse, le Cantal et lArdèche, ont partiellement rétabli la limitation de vitesse à 90 km/h sur certaines routes. Cependant, la généralisation à lensemble de leur réseau routier reste incomplète.

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La timide résurrection du 90 km/h : sept départements en terrain exploratoire

Le débat sur la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires françaises continue de faire rage. Si la mesure, instaurée en 2018, reste majoritairement en vigueur, une poignée de départements osent explorer une voie alternative, rétablissant partiellement la limite à 90 km/h sur certaines sections de leur réseau routier. Sept d’entre eux, principalement situés dans le Massif Central, ont franchi le pas, ouvrant ainsi une brèche dans le paysage routier national.

Il s’agit du Puy-de-Dôme, de l’Aveyron, de l’Allier, de la Corrèze, de la Creuse, du Cantal et de l’Ardèche. Ces territoires, caractérisés par une densité de population faible et des routes souvent sinueuses mais relativement peu accidentées, ont fait le choix d’adapter la limitation de vitesse à la réalité de leur géographie et de leur trafic. L’argument principal avancé est celui de la sécurité routière, certains considérant que la baisse de vitesse imposée à 80 km/h sur certaines routes à faible trafic n’est pas forcément optimale, voire contre-productive en générant une frustration des usagers et une augmentation des dépassements dangereux.

Une application partielle et hétérogène:

Il est crucial de souligner que le retour au 90 km/h n’est pas généralisé sur l’ensemble du réseau de ces départements. L’application est sélective et dépend de critères précis, qui varient d’un département à l’autre. Certaines sections de routes, jugées suffisamment sûres et répondant à des critères techniques spécifiques (largeur, visibilité, présence de voies cyclables, etc.), ont été sélectionnées pour bénéficier de ce relèvement. Le processus de choix s’avère donc complexe et prend en compte des analyses précises de la sécurité routière sur chaque tronçon.

Un pas vers une adaptation plus contextuelle ?

L’initiative de ces sept départements soulève une question importante : la pertinence d’une politique nationale unique en matière de limitation de vitesse. L’expérience menée dans le Massif Central pourrait servir de test grandeur nature, permettant d’évaluer l’impact du 90 km/h sur le nombre d’accidents, le trafic et la perception des usagers. Les résultats de ces expérimentations seront scrutés de près, et pourraient influencer les politiques futures en matière de sécurité routière, en ouvrant la voie à une adaptation plus contextuelle et moins uniforme des limitations de vitesse. Le débat reste ouvert, et l’avenir dira si cette timide résurrection du 90 km/h marque une véritable inflexion dans l’approche nationale de la sécurité routière.