Quelle est la vitesse minimum en agglomération ?

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En agglomération, la vitesse maximale autorisée est généralement de 50 km/h. Cette limite reste applicable même en présence de routes à double sens sans séparateur central, de sections à plusieurs voies dans le même sens, ou de routes à chaussées séparées par un terre-plein central. Toutefois, elle peut être réduite lorsque la visibilité est inférieure à 50 mètres.

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La vitesse minimum en agglomération : une question moins simple qu’il n’y paraît

Si la vitesse maximale autorisée en agglomération est une donnée largement connue, la question de la vitesse minimum y est souvent plus floue, voire ignorée. Alors qu’en est-il réellement ? Existe-t-il une vitesse plancher que les conducteurs doivent respecter dans les rues et avenues de nos villes ?

L’article du code de la route qui traite de la vitesse en agglomération se concentre principalement sur la vitesse maximale. Il est vrai que, généralement, la limitation de vitesse en agglomération est fixée à 50 km/h. Cette règle s’applique par défaut, même sur les voies larges et potentiellement plus rapides comme les routes à double sens sans séparateur central, les sections à plusieurs voies dans le même sens, ou encore les routes à chaussées séparées par un terre-plein central. L’idée est de privilégier la sécurité de tous les usagers, qu’ils soient piétons, cyclistes ou autres véhicules.

Cependant, le code de la route ne fixe pas, de manière générale, une vitesse minimum obligatoire en agglomération. L’absence de cette règle ne signifie pas pour autant que l’on peut rouler à l’allure d’un escargot sans conséquence. L’article R413-19 du Code de la route précise que tout conducteur doit adapter sa vitesse aux circonstances et, plus spécifiquement, “ne doit pas gêner la circulation normale des autres usagers”.

En d’autres termes, rouler trop lentement, sans justification valable, peut être considéré comme une infraction. Une vitesse anormalement basse peut perturber le flux de la circulation, créer des situations dangereuses, inciter à des dépassements risqués et générer de la frustration chez les autres conducteurs.

Facteurs à prendre en compte pour déterminer une vitesse adaptée:

La vitesse à adopter en agglomération doit donc tenir compte de plusieurs éléments :

  • La visibilité: Comme mentionné, la limitation de vitesse peut être réduite si la visibilité est inférieure à 50 mètres. Cela implique une adaptation proactive de la vitesse.
  • L’état de la route: Pluie, verglas, neige… autant de conditions qui nécessitent une réduction de la vitesse.
  • La densité du trafic: Ralentissement, embouteillages… il faut adapter sa vitesse au rythme de la circulation.
  • La présence d’usagers vulnérables: Piétons, cyclistes, enfants… la prudence est de mise.
  • Les conditions météorologiques: Vent, brouillard… impactent la tenue de route et la visibilité.

En conclusion:

Bien qu’il n’existe pas de vitesse minimum fixe en agglomération, il est crucial d’adopter une vitesse adaptée aux circonstances. Rouler trop lentement peut être sanctionné si cela perturbe la circulation. La sécurité de tous les usagers de la route est l’élément primordial qui doit guider le conducteur dans son choix de vitesse. Il s’agit donc d’un équilibre subtil entre respecter la limitation maximale et ne pas adopter une vitesse anormalement basse et potentiellement dangereuse. La règle d’or : une conduite responsable et attentive.